En hiver, c’est l’un des plus beaux spectacles offerts par le parc naturel régional de la Chartreuse, à cheval entre la Savoie et l’Isère. Si la traversée de ses sommets peut se faire en quatre jours pour les plus chevronnés, plusieurs circuits de randonnée très accessibles propulsent les marcheurs tout droit dans Le Monde de Narnia. Sauf s’il a beaucoup neigé, pas besoin de raquettes : de bonnes chaussures de randonnée suffisent, au besoin équipées de Yaktrax, ces petites chaînes de crampons adaptées aux semelles.-

Le monastère de la Grande Chartreuse sous la neige. (photos P. Jayet)

Le massif de la Chartreuse, comme un air de Vancouver

Un parking gratuit à l’entrée du site permet de laisser sa voiture et de
s’élancer sur les chemins, bâton à la main, bonnet sur la tête et goûter dans le sac. Le tour du cirque se fait en 30 minutes et passe par le joli pont du Guiers. Un peu plus sportif, le sentier des cascades amène à un superbe et impressionnant point de vue. Assez peu fréquentés, les paysages réservent leur beauté aux rares randonneurs en quête d’un coin de Canada sans quitter la région Auvergne-Rhône-Alpes. On se laisse porter par le sentier, de la Pisse du Guiers à la vue sur le massif de la Chartreuse, jusqu’au majestueux spectacle de la grande cascade, gelée en stalactites par endroits. Les immenses rochers, les pins enneigés et une autre passerelle de bois complètent le tableau. Une fois la balade terminée, le feu de cheminée du Chalet du cirque de Saint-Même réchauffe les pieds engourdis par le froid. Et puisqu’on est là, autant déguster une crêpe, un vin chaud ou un de leurs
plats concoctés avec des produits locaux. Pour les séjours plus longs, le lieu propose aussi des formules d’hébergement. Bonus : avec ses quatre hectares de toiture et ses huit clochers, le monastère de la Grande Chartreuse ne se visite pas, mais s’observe d’en haut sous la neige. L’ancien lieu de vie des moines a été réaménagé en musée.


Les cascades du Cirque de Saint-Même. Compter 1 h 50 en voiture au départ de Lyon. Moins d’une heure depuis Chambéry, en passant par le col du Granier.