C’est en ces mots fleu­ris que Jacques Cham­bon lance Sabine Messina, actrice irré­sis­tible qu’on aime­rait voir plus souvent sur les planches, dans le monde du travail impi­toyable des bureaux d’une société en passe de mondia­li­sa­tion. Une employée, donc, y tamponne le cour­rier tandis que son supé­rieur hiérar­chique s’isole derrière son ordi­na­teur pour regar­der des films porno… Rien que de très normal.

Cala­mity Job et la « tour de Babel du cul« 

Il suffira que l’em­ployée écar­tée chez elle revienne pour un plan machia­vé­lique pour que la machine se mette en branle. Machisme bas du front et du reste, illu­sion d’un monde du travail qui orga­nise davan­tage l’oc­cu­pa­tion du pouvoir que la produc­tion et l’in­ves­tis­se­ment person­nel… Cham­bon trans­forme alors sa cette collègue effa­cée en prolo géné­reuse avec les cinq conti­nents quand elle va faire son grand tour au foyer Sona­co­tra, “la tour de Babel du cul”. Immi­gra­tion, soli­da­rité et bons coups de pieds au derrière à la déshu­ma­ni­sa­tion en marche, Cala­mity Job oppose à la mondia­li­sa­tion par le commerce celle du partage de la chair. C’est autre­ment plus jouis­sif.

Cala­mity Job de Jacques Cham­bon. Mise en scène Patri­cia Théve­net. Avec Sabine Messina, Luc Cham­bon et Laurent Lacroix. Jusqu’au samedi 9 mars au Complexe du rire, Lyon 1er. Du mercredi au vendredi à 20h30. Samedi 20h et 22h. De 14 à 22 €.

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