Les bonnes intentions ne font pas toujours les meilleurs films. On aurait bien aimé aimer le dernier film de Clovis Cornillac, réalisateur qui a l’audace comme son premier film, de choisir un sujet original : celui d’un orphelin de la campagne inadapté à vivre en ville surtout quand il s’agit de demander des aides sociales… C’est ainsi qu’il rencontre une jeune femme campée par Alice Pol, au charme et à l’abattage toujours revigorants. Las, une fois passée une exposition longuette, on sourit un instant de voire notre gone dire qu’il ne connaît pas Lyon.

Clovis Cornilac débarquant dans son Lyon adoré (photos Claire Nicol).

Sous prétexte de naïveté, les déambulations de ce candide dans un monde moderne dont il n’a pas les codes se cantonnent trop souvent à des dialogues concons et des situations stéréotypées, manquant de rythme comme de poésie visuelle (quelle idée de lui jaunir le visage par effet spécial sous prétexte qu’il a la jaunisse… ?). Reste une fin un peu plus poétique quand ce Pierre de la campagne se transforme en homme invisible, et l’apparition magique de sa véritable mère : Myriam Boyer, grand actrice poétique qui vaut le déplacement à elle toute seule. Pour les plus patients…


C’est magnifique de et avec Clovis Cornillac (Fr, 1h37) avec aussi Alice Pol, Myriam Boyer, Lilou Fogli, André Penvern, Laurent Bateau… Sortie le 1er juin.

La vie à la campagne, c’est magnifique !