Dans Godzilla vs Kong, la diplo­ma­tie avait prédo­miné. Godzilla avait battu le grand singe, ce qui paraît logique quand on est capable de lancer des rayons nucléai­res… En revanche, il ne l’avait pas achevé, comme le prévoit le code des monstres simi­laire à la saga High­lan­der :  «  il ne peut en rester qu’un ». Désor­mais les deux titans se partagent le terri­toire : Godzilla règne en haut (il dort même dans le Coli­sée comme dans une niche), tandis que Kong s’oc­cupe du bas, son domi­cile d’ori­gine, un immense monde souter­rain où vivent des ptéro­dac­tyles et de plus petits monstres au sang vert servant de garde-manger.

Godzilla x Kong, la terre est creu­se…

Godzilla x Kong, le Nouvel Empire, en tête du box-office à Lyon.

Car, il faut le savoir, la Terre est creuse. Un singe de 100 mètres de haut devient un inter­lo­cu­teur de poids face aux théo­ries platistes. A moins de consi­dé­rer pour ces derniers que la planète ressemble à une tourte aux pommes, mais sans les pommes. Kong vieillit. Il doit non seule­ment affron­ter des problèmes dentaires, mais aussi un nouvel ennemi, le Skar King, un primate tota­li­taire et escla­va­giste ayant dompté un dragon qui projette de la glace (non aroma­ti­sée, dommage).

Le nouvel empire de Holly­wood

Rebecca Hall et Dan Stevens, les restes humains de Godzilla x Kong

Skar king projette évidem­ment de conqué­rir la surface. Mais cette fois Kong s’as­so­cie avec Godzilla. Il auront des alliés : Mothra, la mite géante qui n’est pas seule­ment la terreur des pulls en cache­mire, et aussi la tribu infra-terrestre des Iwi. Il est une fois de plus éton­nant que Holly­wood, réputé comme progres­siste, idéa­lise encore une société théo­cra­tique dans laquelle le peuple aspire plus à s’age­nouiller qu’à accé­der à la démo­cra­tie (Avatar, le Wakanda etc.). Il y a de l’ac­tion, de la suren­chère, une débi­lité assu­mée… Gros tour de manège.

Godzilla x Kong, le nouvel empire d’Adam Wingard (EU, 1h55) avec Rebecca Hall, Brian Tyree Henry, Dan Stevens… Sortie le 3 avril.