Victor Fiel­ding passe des vacances à Haïti avec sa jeune femme enceinte. Celle-ci emploie de façon outrée le vocal fry (« friture vocale », une façon insup­por­table de parler du fond de sa gorge). Heureu­se­ment, le spec­ta­teur est rapi­de­ment déli­vré de ses souf­frances grâce à un trem­ble­ment de terre. L’en­fant, prénom­mée Angela, survit. Treize ans plus tard, Victor et Angela mènent une vie paisible dans un quar­tier rési­den­tiel améri­cain, pas spécia­le­ment favo­rable à l’afro­des­cen­dan­ce…

Je vous rappelle quelqu’un ?

L’Exor­ciste Dévo­tion entre Le Petit Chape­ron rouge et Preda­tor

En rentrant de l’école, Angela et sa copine Kathe­rine (une blanche issue d’un couple de grenouilles de béni­tier) vont faire un tour dans la forêt. Depuis la juris­pru­dence Petit chape­ron rouge et Preda­tor, on sait pour­tant qu’il n’est pas bon de se prome­ner dans les bois. Dans L’Exor­ciste Dévo­tion, les jeunes filles dispa­raissent pendant trois jours (comme le Christ est-il rappelé). Frap­pées d’amné­sie, elles adoptent un compor­te­ment bizarre et se trans­forment peu à peu en sœurs Bogda­noff, au-delà de se qu’on constate géné­ra­le­ment chez les adoles­cents.

Non, person­ne…

Un pur blas­phème de L’Exor­ciste

Ce qui est présenté comme une suite de L’Exor­ciste (1973) de feu William Fried­kin est un massacre ciné­ma­to­gra­phique. La scène de l’exor­cisme est cette fois multi­con­fes­sion­nelle : une infir­mière, un pasteur, une sorte de sorcière vaudou, un prêtre catho trouillard et le père, qui en plus d’être noir et mono­pa­ren­tal, est devenu athée…

Elle ne semble pas avoir d’in­fluence sur le démon qui multi­plie les tours habi­tuels à base de grosse voix, lévi­ta­tion, dévis­sage de tête à 360°, jusqu’à un puis­sant jet de vomi créant un trou dans l’es­pace-temps, évoquant Domi­nique Farru­gia dans La Cité de la peur. Nul.

L’Exor­ciste Dévo­tion de David Gordon Green (EU, 1h51) avec Leslie Odom Jr., Ann Dowd, Ellen Burs­tyn, Jenni­fer Nettles, Norbert Leo Butz…. Sortie le 11 octobre.