C’est l’histoire d’un cinéma romain des années 70, Nuovo Olimpo. Un cinéma où l’on ne vient pas que pour voir des films, et duquel on sort dans le couloir pas que pour « fumer des cigarettes ». Mais aussi pour faire des rencontres, entre hommes, en faisant de l’ouvreur un jaloux, et de sa femme une complice à qui on raconte le fruit défendu.

Titti, la caissière du Nuovo Olimpo (Luisa Ranieri) à qui le film de Ferzan Özpetek est dédié.

« Les amours impossibles sont éternelles. » Plus italien que Ferzan Özpetek, tu meurs. Avec son Hammam, il révélait la beauté insolente d’Alessandro Gassman (fils de Vittorio), et faisait entrer l’homosexualité dans le cinéma italien contemporain. Avec Pour toujours, en 2019, il fait entrer un couple gay dans la paternité à la façon d’un bon vieux sitcom des familles.

Damiano Gavino et Andrea Di Luigi, les amants du Nuovo Olimpo.

On retrouve les mêmes ingrédients dans Nuovo Olimpo : tous les hommes sont beaux (même quand ils vieillissent), c’est sans doute pour ça qu’ils aiment autant se balader la bite à l’air à la maison, même s’ils ont toujours besoin d’une femme pour la garder. Plus italien, tu meurs. Il y a du Almodovar au petit pied chez Özpetek (la musique y fait d’ailleurs penser). Du Douglas Sirk aussi quand il convoque le mélo sous couvert de cécité au moment des retrouvailles, comme dans Le Secret magnifique.

C’est souvent too much, « tirée d’une histoire vraie » qu’on suppose être celle du metteur en scène lui-même devenu un « réalisateur à succès« , et pourtant ça fonctionne à condition d’aimer les sucreries, contre lesquelles on n’a vraiment rien un samedi soir sous la couette. Pourquoi pas.

Nuovo Olimpo de Ferzan Özpetek (It, 1h51) avec Damiano Gavino (qui ressemble furieusement à Stefano Accorsi), Andrea Di Luigi, Luisa Ranieri, Greta Scarano, Aurora Giovinazzo… Disponible sur Netflix.

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