Voilà un sous-genre de la maison hantée : l’ap­par­te­ment hanté. Cela réduit le nombre de pièces et pousse à l’in­ti­mité. Une bonne partie de Sleep se déroule d’ailleurs dans la chambre. C’est l’his­toire d’un jeune couple très amou­reux prêt à accueillir un enfant. Seule­ment voilà, une nuit Hyeon-soo, le mari, se gratte la joue jusqu’au sang. La nuit suivante, il se lève pour manger du steak cru avec les mains. Le lende­main Soo-jin, sa femme, découvre le chien mort dans un rayon du frigo…

Au lit comme dans un four…

L’his­toire du somnam­bule qui s’en prend à sa famille

Il y a une sorte de satis­fac­tion du côté du spec­ta­teur : le spitz nain, sorte de chien de sac à main qui n’ar­rête pas d’aboyer et ne sert à rien. Après examen médi­caux, il se révèle que Hyeon-soo est somnam­bule. En atten­dant sa guéri­son grâce à un trai­te­ment, sa femme l’oblige à dormir dans un duvet bien fermé avec des gants pour four. Seule­ment, après la nais­sance de l’en­fant, elle sent le danger…

Le père va-t-il ranger le bébé au congé­la­teur ou le jeter par la fenêtre ? Tandis que Soo-jin dort dans la baignoire avec le petit, la belle-mère mater­nelle inter­vient avec une autre théo­rie. Son gendre serait hanté par le fantôme du voisin du dessous. Celui qui n’ar­rê­tait pas de cogner au plafond esti­mant que le couple, et surtout l’in­sup­por­table spitz, faisait trop de bruit.

Sleep, film d’amour et d’hor­reur

Ce film d’amour et d’hor­reur plonge direc­te­ment dans les derniers cocons où peut se réfu­gier l’être humain : la vie conju­gale, le sommeil et acces­soi­re­ment la baignoire. On adore la scène où la femme qui a fait un petit tour en asile psychia­trique expose sa théo­rie de posses­sion malé­fique à l’aide d’un PowerPoint multi­pliant les slides ésoté­riques. Malin et origi­nal.

Sleep de Jason Yu (Cor, 1h35) avec Yu-mi Jeong, Sun-kyun Lee, Kim Kum-Soo… Sortie le 21 février.