A 91 ans, papy East­wood a plus d’une pelli­cule dans sa caméra. Avec Cry Macho, son dernier mélo en forme de western, il revient droit dans ses santiags en ancienne star du rodéo, char­gée d’al­ler cher­cher au Mexique le fils d’un ami pour régler une vieille dette. L’ac­teur-réali­sa­teur reprend son rôle favori de vieillard revêche et soli­taire au grand cœur, dans un scéna­rio cousu de fil blanc où la seule surprise que vous aurez sera de voir le person­nage nona­gé­naire mater sans problème un cheval sauvage, alors que la minute d’avant, il semblait souf­frir d’ar­throse des hanches… Le reste du film donne une image très folk­lo­rique du Mexique avec des person­nages échap­pés d’une télé­no­vela, le jeune acteur joue parfois fran­che­ment très mal et les bons senti­ments triomphent toujours contre les méchants. Malgré tout, on éprouve une certaine tendresse pour cet East­wood prenant plai­sir à inven­ter un western du troi­sième âge, s’oc­troyant même le bonheur de faire quelques pieds de nez à la vieillesse grâce à la magie du cinéma.

Cry Macho, de Clint East­wood (E.U, 1h44). Avec Clint East­wood, Dwight Yoakam, Daniel V. Grau­lau… Sortie le 10 novembre.