La bande-annonce nous faisait saliver. Le film nous a fait déchanter. Irréductible de Jérôme Commandeur, le film que c’est pas la peine…

Après une réforme de la fonction publique menée par un homme politique aux dents longues et libidineux (Gérard Darmon), une inspectrice ministérielle (Pascale Arbillot) est chargée de licencier des fonctionnaires à tour de bras, mais se heurte à la détermination d’un certain Vincent Pelletier (Jérôme Commandeur, donc). Une guerre des nerfs s’installe entre les deux, ce dernier se retrouve muté aux quatre coins de la France et du monde…

Jérôme Commandeur et Christian Clavier dans Irréductible.
Jérôme Commandeur et Christian Clavier en pleine conversation syndicale.

Grosses blagues sur les femmes et la lutte syndicale

Malheureusement, le film ne tient qu’aux ressorts comiques de stéréotypes grossiers et hors d’âge, même si l’ensemble reste efficace. Sur les fonctionnaires, d’abord, avec Christian Clavier dans le rôle du syndicaliste du rail fainéant et profiteur (tiens, on ne la connaissait pas encore celle-là…) Le héros s’accroche à son statut tout le film, ne reculant devant aucune mission du service public, montrant qu’un fonctionnaire… ben oui, ça travaille… Grosses blagues sur les femmes, grosses blagues sur la lutte syndicale, grosse blagues sur les Suédois : tout est attendu, le comique n’a rien d’original et le fond n’est pas – comme s’en prévaudra sûrement l’auteur – vraiment sarcastique. Tout était pourtant là pour créer un comique efficace mais rien ne prend, chaque sketch semblant se limiter à lui-même, avant la gentille moraline finale… Il s’agit en réalité d’un remake d’un film italien à succès de 2016, ce qui explique sans doute ce sentiment d’assister à un film sur pilotage automatique. Dommage. E.B.

Irréductible de et avec Jérôme Commandeur, 5fr, 1h25) avec aussi Laetitia Dosch, Pascale Arbillot, Gérard Darmon, Christian Clavier… Sortie le 29 juin.

Pascale Arbillot, la caution femme d'Irréductible de Jérôme Commandeur.
Ciao Pascale Arbillot.