Le réalisateur de La Loi de la jungle qui faisait souffler un vent de douce folie sur le cinéma français, adapte cette fois une nouvelle de Noëlle Renaude, en la tirant vers une comédie surannée et surréaliste. Voilà qui nous vaut quelques scènes pendables tournées au parc de la Tête d’Or, avec Anaïs Demoustier, plus fraîche que jamais, suçant des glaces sur une barque du lac, ou William Lebghil tentant un camouflage de feuillage dans la roseraie, tandis qu’on lui a substitué ses vêtements.

William Lebghil en petite tenue au Parc de la Tête d’Or.

Pour le reste, cette comédie en dédales narratifs permanents au 15e degré finit par nous semer, malgré une poésie visuelle de chaque instant (ah ! les gants fleuris d’Anaïs…). Philippe Katerine est lunaire comme il se doit et Josiane Balasko en grande forme trouve un rôle haut en couleurs, affublée d’accessoires dignes d’un méchant de James Bond pour mieux conjurer le handicap de son personnage. Un exercice de style splendide, plus inventif que la plupart des films de ses collègues, mais pourtant assez vain…

La Pièce rapportée d’Antonin Peretjatko (Fr, 1h26) avec Anaïs Demoustier, William Lebghil, Josiane Balasko, Philippe Katerine…