C’est sous un tonnerre d’ap­plau­dis­se­ments que Wes Ander­son a fait son entrée sur la scène de l’Au­di­to­rium de Lyon. Arbo­rant son habi­tuel costume jaune moutarde, le réali­sa­teur semblait mani­fes­te­ment impres­sionné par la salle comble. Inter­rogé par Thierry Frémaux et le jour­na­liste Didier Allouch, le réali­sa­teur a ensuite évoqué sa carrière et son style si distinc­tif qui a gran­de­ment contri­bué à son succès. « Quand je commence un film, je ne pense jamais à moi-même ni à mon style. (…) Mon prin­ci­pal objec­tif est de racon­ter des histoires. (…) Si les gens recon­naissent mon style, ce n’est pas la prio­rité », a-t-il affirmé.

« Mon prin­ci­pal objec­tif est de racon­ter des histoires. Si les gens recon­naissent mon style, ce n’est pas la prio­rité. »

WES ANDERSON

Au cours de la courte conver­sa­tion, on a appris que le film Aste­roïd City a été tourné dans un champ à l’ex­té­rieur de Madrid, et que le réali­sa­teur consi­dère son équipe d’ac­teurs comme une véri­table petite famille. Il a égale­ment révélé qu’au Festi­val de Cannes, il loge le cast à l’écart de la ville comme un moni­teur de colo et trans­porte toute la petite troupe en bus jusqu’au tapis rouge… Impayable.

Wes Anderson
La Merveilleuse Histoire d'Henry Sugar
Bene­dict Cumber­batch dans La Merveilleuse Histoire de Henry Sugar sur Netflix.

Wes Ander­son fan de Roal Dahl

Après la projec­tion La Merveilleuse Histoire de Henry Sugar, Wes Ander­son a exprimé son admi­ra­tion pour Roald Dahl, décla­rant qu’il nour­ris­sait le désir de porter ce film à l’écran depuis plus de quinze ans. « J’ai décou­vert ces récits à huit ans. Ils ont créé en moi une véri­table mytho­lo­gie » souligne-t-il. Lais­sant la parole au public, il égale­ment abordé son besoin vital de faire un film, sa rencontre avec Alexandre Desplat, son amitié avec Owen Wilson et son envie secrète d’adap­ter les nouvelles de Paul Bowles.

Wes Anderson. Auditorium de Lyon Festival Lumière
Wes Ander­son, dans son propre film, La Merveilleuse Histoire de Henry Sugar.

Dernière ques­tion de la soirée : un jeune étudiant en cinéma demande un stage ou des conseils pour réus­sir dans ce milieu compliqué. « Il est essen­tiel d’ac­cep­ter la critique, d’écou­ter les autres, tout en conser­vant la confiance en ses projets et en ne perdant jamais cette ferveur pour les défendre. » a conclu le réali­sa­teur, avant de s’éclip­ser sous un nouveau tonnerre d’ap­plau­dis­se­ments.