Histoire vraie. Richard Jewell n’est pas tant un héros du quotidien comme les aime Eastwood qu’un pauvre type, bas du front, crédule jusqu’à la bêtise, fasciné par les armes et par l’autorité en continuant de vivre chez maman. Une fois la « Macarena » et des archives des JO d’Atlanta en 1996 passées, on sait à quoi s’en tenir au bout de 5 minutes : le patron du FBI est un cynique lâche et sans scrupule, et la journaliste qui révèle la vraie-fausse affaire Jewell, une caricature sexiste comme on n’imaginait pas qu’il soit possible d’en écrire encore en 2020. Mais Eastwood a 90 ans, et a déjà filmé la corruption des médias et de la police d’Etat depuis belle lurette (Jugé coupable en 1999). Tout semble ici frelaté et vain, à vouloir bâtir une fiction de 2h à partir de trois personnages parfaitement stupides, avant de terminer en dégueulis lacrymal, flashbacks au ralenti, musique sirupeuse itou. A fuir. L.H.

Le Cas Richard Jewell de Clint Eastwood (EU, 2h10) avec Paul Walter Hauser, Sam Rockwell, Olivia Wilde… Sortie le 19 février. Disponible aujourd’hui sur la plupart des plateformes en Vod…