Romance urbaine et trentenaires en crise, Audiard surprend avec ces Olympiades, s’aventurant loin des magouilles de petites frappes avec au scénario, non pas son acolyte de toujours, Thomas Bidegain, mais Céline Sciamma et Léa Mysius, deux réalisatrices habituées à nous parler d’amour et de jeunesse. Inspiré de trois nouvelles graphiques d’Adrian Tomine, le film embrasse un triangle amoureux pour aborder des préoccupations actuelles que sont l’engagement, la quête d’identité, la précarité, la solitude et même les réseaux sociaux. Le tout dans un noir et blanc intemporel, faisant du treizième arrondissement l’un des quartiers parisiens les plus graphiques, avec en prime un trio d’acteurs rafraichissant… même dans les scènes les plus crues. Un beau film sur la rencontre avec soi-même, qui manque malheureusement parfois un peu de liant, n’évitant pas les clichés sur les profs, le harcèlement ou le stand up. Qui trop embrasse…

Les Olympiades, de Jacques Audiard (Fr, 1h45) avec Lucie Zhang, Makita Samba, Noémie Merlant… Sortie le 3 novembre.

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