Quitte à voir un film pépère, autant qu’André Dussollier soit dedans… C’était ce qu’on s’était dit en allant voir Le Torrent d’Anne Le Ny, sans avoir qu’il n’arriverait qu’à la moitié du film pour un second rôle parfait comme d’habitude, mais un second rôle seulement… Celui d’un grand-père qui va mettre à jour le mensonge familial destiné à couvrir la disparition de sa fille. Dis comme ça, on pourrait croire que Le Torrent est un thriller genre Rivières pourpres 4… Calmez-vous, en fait c’est surtout un film dans lequel il pleut des mauvaises idées : faire disparaître le personnage féminin le plus intéressant au début, et faire jouer un père passablement inintéressant (grosse voiture, gros chalet) par un José Garcia tout aussi inintéressant, ne sachant jamais trouver le ton du drame dans les scènes quotidiennes…

Alors qui joue le mieux, Dédé ou José ?

Tandis qu’Anne Le Ny, visiblement elle aussi désespérée que nous par sa mise en scène, campe elle-même la capitaine de gendarmerie pas crédible pour un sou de ce film grise-mine en pantoufles, qui n’a de polar que le genre. Car à travers le personnage de la jeune Capucine Valmary en train de couvrir son père, il s’agit surtout pour la réalisatrice de faire un énième portrait de famille, sur lequel elle insiste lourdement à la fin (son septième long métrage, on ne peut pas dire qu’on n’a pas laissé sa chance au produit)… Un film d’autant plus inutile que vous apprendrez dès les premières images que côté enquête, il ne se passera rien… puisqu’il ne s’est rien passé. Notre conseil : vous aussi, faites comme si de rien n’était.

P.S. : devinez sur quoi le film s’ouvre et se referme… (même en cas de bonne réponse, on ne vous fera pas gagner de places)

Le Torrent de et avec Anne Le Ny (Fr, 1h42) avec José Garcia, Capucine Valmary, André Dussollier, Victor Potecorvo… Sorti le 30 novembre.

Anne Le Ny, en balade dans son propre film.