Thé ou café ? (dialogue véridique dans la première scène) Caméra à l’épaule, milieu cultivé dans lequel on ne se trompe pas sur Madame de Staël, spontanéité jusqu’à l’égotisme du personnage principal et confusion des sentiments à tous les étages : après avoir rencontré Daniel, plus âgé qu’elle, Anaïs finalement préférera sa femme, dès qu’elle aura lu son livre…

Lesbien raisonnable ?

Valeria Bruni-Tedeschi dansant devant Anaïs Demoustier.

Serions-nous dans un film français ? La réponse est oui : rien de bien nouveau dans ce premier film mettant un peu trop ses nu-pieds dans le tout Paris du cinéma d’auteur. Mais une fois passée cette caricature, Valeria Bruni-Tedeschi capte la lumière et le regard d’Anaïs (Demoustier) le temps d’une danse sublime en apesanteur sur Bette Davis Eyes. Solaire en écrivain mature apprenant à ce feu follet au féminin ce qu’amour veut dire, elle finit par la convertir à un début de gravité au milieu de beaux paysages de la Normandie, à la façon d’une destinée sentimentale. On n’a même pas détesté. Est-ce bon signe ?


Les Amours d’Anaïs de Charlotte Bourgeois-Tacquet (Fr, 1h38) avec Anaïs Demoustier, Denis Podalydès, Valeria Bruni-Tedeschi, Bruno Todeschini… Mercredi 6 septembre à 20:55 sur Arte

La chanson du film sur laquelle danse Valeria Bruni Tedeschi…