Espace, frontière de l’infinie stupidité … L’astronaute Brian Harper (Patrick Wilson), sa collègue Jo Fowler (Halle Berry), et un autre collègue dont on a déjà oublié le nom tellement il meurt vite, sont pris dans un étrange phénomène destructeur : quelque chose entre la nuée d’abeilles et un mistral de l’espace. Personne ne croit Brian, pourtant aux premières loges. Après être rentré avec une navette en forme d’épave, il est viré de la NASA pour erreur humaine. Cela entraîne son divorce, le mépris de son fils tombé dans la drogue et la délinquance routière. Sans compter le trou bancaire. Le héros déchu va évidemment revenir grâce à un autre trou… qui s’est formé sur la lune, et dont les flatulences menacent de la faire tomber sur terre.

Roland Emmerich ou ce que Wagner est à la musique de chambre

Roland Emmerich (Independance day, Godzilla etc.) révèle ce que tous les conspirationnistes savaient déjà : si la platitude de la terre est encore à prouver totalement, il est évident que la lune est creuse. Il s’agit bien entendu d’une mégastructure alien ! « La lune est la plus grande dissimulation de l’histoire de l’humanité », confirme le geek à lunettes de service en situation de surpoids. On n’en voudra pas à Roland Emmerich, qui est à la SF ce que Wagner est à la musique de chambre, d’en faire des tonnes. Seulement, on se demande, parmi les effets spéciaux un peu trop 90, si des phrases comme « mon fils, je t’aime plus que toutes les étoiles qui sont dans le ciel » ou « vous tenez la destinée du monde dans les mains de votre ex-femme » relèvent de la pure bêtise ou d’un subtil dixième degré.

Moonfall de Roland Emmerich (EU, 2h) avec Patrick Wilson, Halle Berry, Kelly Yu, John Bradley-West… Sortie le 9 février.