Il se fait maintenant appeler « sir » et devient l’instructeur d’un groupe de jeunes pilotes qui étalent leurs torses en tablettes de chocolat sur la plage de Malibu avant de monter dans le cockpit. Mais comme Tom Cruise en a « toujours une bonne paire » selon les mots pleins de délicatesse de l’Amiral, il ne tardera pas (enfin au bout d’une bonne heure quand même) à redevenir casse-cou selon une devise aérienne qui pourrait être celle de cet entertainment à l’américaine vintage assumé : « Don’t think, just do » (« Ne pense pas, fonce« ).

Tom Cruise et sa bande.
Dans les yeux de Jennifer Connelly.

Maverick reste Top Gun

Inoxydable à part quelques rides au coin des yeux, Tom Cruise n’essaie pas de se mettre à la page, plutôt de rester éternel. C’est tout l’intérêt de ce film mineur de se placer sous l’héritage du premier, en assumant les codes du cinéma hollywoodien à l’ancienne : héros marginal et mal vu, intrigue familiale amoureuse, rivalité virant à l’émulation, sens de l’honneur et travail en équipe.

Mêmes couchers de soleil orangers, même musique synthétique de Hans Zimmer (avec quand même une nouvelle chanson de Lady Gaga), Jennifer Connelly, sublimement belle, vient jouer la carte du charme à la place de Kelly McGillis, en se permettant de « passer par-dessus bord » Maverick de son bar avant… de le laisser monter par la fenêtre de sa chambre.

Ça pourrait être totalement ringard, c’est totalement kitsch et ça finit par faire le job grâce à des scènes d’action aériennes hyper-réalistes bluffantes tournées à vitesse réelle depuis les cockpits. On a l’impression de se transporter dans le ciel avec Maverick et ses sbires, à condition d’investir dans le relief de l’IMAX (entre 13 et 20 € la place).

Tom Cruise au sommet

Ecran géant hyper-haut immersif, images 6K et son ultra-sophistiqué et siège en cuir extra-large inclinable digne d’une première classe en avion…Le sol tremble au décollage, le souffle traverse la salle à chaque fois qu’on passe le Mac 10 sur les dogfights, avec grâce à Joseph Kosinski (Oblivion) une lisibilité totale des scènes de combat. Pas d’effets spéciaux, des cascades et prises de vue réelles avec les vrais acteurs depuis les cockpits, Tom Cruise a toujours su être un bon producteur.

Ce Top Gun Maverick 35 ans après le premier volet ne vaut pas Mission impossible (le prochain est déjà en route), mais les sièges de pacha de l’Imax vous attendent pour le divertissement idéal sans sa prendre la tête en sortant du boulot, qui perdrait beaucoup de son panache à être vu sur un simple « écran plat ». Et comme l’annonce Mav’ au début de la mission, à la fin, « tout le monde rentre à la maison« . Même vous.

Top Gun Maverick de Joseph Kosinski (EU, 2h17) avec Tom Cruise, Val Kilmer, Jennifer Connelly, Miles Teller, Greg Tarzan Davis… Sortie le 25 mai. En IMAX au Pathé Carré de soie à Vaulx-en-Velin (VF et VO). Lire aussi la critique bidonnante de François Mailhes.

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