Biopic. Icône échue de Hollywood, pauvre fille dans laquelle tout le monde peut se reconnaître en rêvant d’avoir été connue quand même, Judy Garland est restée avant tout une enfant célèbre pour son rôle over the rainbow dans Le Magicien d’Oz. Ce biopic en forme d’aéroglisseur vers les Oscars évite tout ce qui aurait pu faire la saveur du portrait : le mariage de Judy et ses tournages avec Vincente Minnelli, le plus grand réalisateur de l’époque, malheureusement pour elle homosexuel, qui finira par en faire par ricochet une icône gay. Ce serait donc ici plus l’histoire de Ziggy que de Judy. Les numéros de Broadway sont trop aseptisés pour suffire de justifier un quelconque intérêt à payer son ticket en salles. Et quant à la pétillante Renée Zellwegger, elle trouve ici son pire rôle. Les lèvres botoxées dans ses verres d’alcool continuellement à la mai, elle a dû se tromper d’étage au studio : elle ressemble plus à Sue Ellen qu’à Judy. Le Rainbow flag en a pris un coup. 2 heures, c’est long, surtout quand il s’agit de ne jamais entrevoir l’arc-en-ciel. L.H.

Judy de Rupert Goold (EU, 1h58) avec Renée Zellweger, Rufus Sewell, Jessie Buckley… Actuellement sur la plupart des plateformes Vod. On vous épargne la bande-annonce…