Comédie politique. Gary Zimmer (Steve Carell), conseiller politique Démocrate, reçoit en plein dans sa face et son costume sur mesure, la victoire de Donald Trump face à Hillary Clinton. Il est d’autant plus déprimé qu’il s’est fait humilier par son homologue Républicaine, l’esthétique Faith Brewster, son ennemie jurée… Mais voilà, il pense tenir sa revanche grâce à un plan machiavélique. Une vidéo virale du vétéran Jack Hastings (Chris Cooper), fermier, ex colonel de la marine, prononçant un discours pour défendre la population immigrée sans-papiers de son mini patelin de Deerlaken (Wisconsin) le convainc d’en faire le candidat démocrate à la mairie. Le but, à terme, est de reconquérir cette Amérique blanche, conservatrice et en chemise à carreaux. Bref, ces pauvres ploucs climato-sceptiques et leurs mines de charbons abandonnées qui n’ont jamais vu une Tesla et du tofu de toute leur misérable existence.

Le fondement d’une vache.

Gary arrive à convaincre le colonel tout en regardant de biais sa fille, magnifique, malgré les conditions de leur rencontre durant laquelle elle était en train d’introduire son avant-bras dans le fondement d’une vache. Conscients des enjeux symboliques, les Républicains envoient la redoutable Faith Brewster et des paquets de dollars pour défendre le maire conservateur en place. On a vu John Stewart plus percutant à la télé (The Daily show), mais la confrontation entre deux Amériques, Washington DC contre trou perdu au milieu de nulle part gavé aux cookies est quand même jouissive, notamment quand deux lesbiennes new-yorkaises aussi riches que progressistes essaient d’expliquer le principe « de la ferme à l’assiette » au colonel paysan. François Mailhes

Irrésistible de John Stewart (EU, 1h41) avec Steve Carrell, Rose Byrne, Chris Cooper… Dans la plupart des cinémas lyonnais : Pathé Bellecour, UGC Ciné Cité Confluence, UGC Ciné Cité internationale, Méga CGR Brignais…