Les femmes peuvent aussi être de grandes criminelles, et Simone Signoret, qui n’ a jamais eu peur de bousculer son image, avait incarné Thérèse Raquin dans le film de Marcel Carné en 1953. Le film est diffusé ce lundi sur Arte. L’occasion de redécouvrir le Lyon d’après-guerre, théâtre d’un très bon film noir.

Simone Signoret dans sa boutique de la rue Saint-Jean.

Tenancière d’une petite boutique de la rue Saint-Jean, sous le joug d’une mère mutique handicapée qui la mitraille du regard, la grande Simone tentera de s’émanciper en prenant un amant, le poussant jusqu’au crime. Simone Signoret ne s’est jamais soucié du qu’en dira-t-on en choisissant ses rôles, et encore jeune et belle, elle n’hésite pas à endosser les habits d’une criminelle au regard glaçant, même si Carné reste fidèle à l’esprit du roman de Zola en insistant avant tout sur la misère sociale qui, après-guerre, touchait particulièrement les femmes. En plus d’avoir été tourné sur les pavés de la rue Saint-Jean, Thérèse Raquin est aussi un des premiers films tournés à Lyon dans lequel on peut voir, déjà, les berges du Rhône envahies par la marche des passants…

Simone Signoret et Raf Vallone, les amants criminels de Thérèse Raquin.

Thérèse Raquin de Marcel Carné (1953, Fr, 1h42) avec Simone Signoret, Raf Vallone, Roland Lesaffre, Paul Frankeur… Lundi 8 mars à 20h55 sur Arte, ou déjà disponible en replay gratuit << ici >>.

La bande annonce d’époque de Thérèse Raquin, avec des vues de Lyon.

Retrouvez aussi toute l’histoire et l’actualité des tournages dans la Région Auvergne Rhône-Alpes dans l’émission de RCF Terre de cinéma avec ce mois-ci le premier volet consacré à Jean-Pierre Bacri.