Ne pas confondre « Sisu » et « Cesu« , le chèque emploi service. « Sisu » est un mot finlandais intraduisible, ce qui n’arrange pas les choses quand on ne maîtrise même pas un mot de finnois. « Sisu » décrirait un état d’esprit opiniâtre, l’état de celui qui ne renonce jamais, un peu comme lorsque votre chat veut des croquettes. Aatami Korpi, un chercheur d’or buriné, s’acharne à creuser au milieu de nulle part en Laponie. Grâce à son entêtement, il finit par découvrir une veine aurifère extraordinaire. Il repart à cheval vers la civilisation, direction la banque…

Mais voilà, nous sommes en 1945. Il tombe sur un détachement de nazis de retour au pays, méthode terre brûlée. Ils lui volent son or et le laissent pour mort. Les malheureux… Ils ignoraient qu’Aatami est en réalité une machine de guerre que les Russes ont surnommé « l’immortel » vu son sens exacerbé du « sisu« . Une des prostituées réduites en esclavage par l’escouade de SS résume tranquillement la situation à un de ses ravisseurs : « il n’est pas immortel, mais il refuse simplement de mourir et il va tous vous tuer».

Rambo des steppes et western spaghetti Finois

Je crois qu’on a compris le principe. En effet, ce Rambo des steppes survit à des explosions de mines, des balles, une noyade, une pendaison, un crash d’avion. Il est encore plus jubilatoire de buter des nazis que des zombies, parce que les premiers, en plus de leur dangerosité, sont affreusement arrogants. Jalmari Helander, auteur remarqué de Père Noël Origines, réussit à ressusciter l’esprit des westerns spaghetti dans les magnifiques paysages d’automne lapons : la version pâtes au saumon avec de grosses giclées de sauce tomate.

Sisu, de l’or et du sang de Jalmari Helander (Fin-GB, 1h31) avec Jorma Tommila, Aksel Hennie, Jack Doolan… Sortie le 21 juin.