Tout est techniquement très bien filmé dans ce biopic de la naissance de NTM et pourtant rien ne fonctionne : le scope léché ferait davantage penser à Salut les copains dans les années 60, Théo Christine, acteur au demeurant estimable (aperçu en icône fragile dans Garçon chiffon de Nicolas Maury, c’est dire s’il vient de loin), met toute son énergie à se débarrasser de son image de beau gosse pour incarner JoeyStarr, en vain… Le reste de la distrib’ fait elle aussi le job, Félix Lefèbvre en tête, revenu d’Eté 85 de François Ozon en manager de maison de disque, et pourtant… il ne se passe rien. On voit défiler les archives et les émeutes des années 80 avec la même passivité que devant un JT, avec une seule différence : on a bien compris que tout ça était pour de faux, et une seule image des vrais Didier et Bruno dans un docu aurait plus de chien que les 2h chiadées mais si polies de ce biopic déférent qu’elles en deviennent inutiles.

Suprêmes d’Audrey Estrougo (Fr, 1h52) avec Théo Christine, Sandor Funtek, Félix Lefèbvre, Rayane Badi… Sortie le 24 novembre.