C’est la reprise ! Les salles de cinéma réouvrent, et vous pouvez même y aller à plusieurs, côte-à-côte, en amou­reux, en famille ou entre amis. Pour cette première semaine pas comme les autres, avec plus de reprises que de nouveau­tés, voici notre sélec­tion des meilleurs films à voir, du cinéma de quar­tier au multi­plexe.

  • L’Ombre de Staline d’Agnieszka Holland
L'ombre de Staline
James Norton en lanceur d’alerte dans L’Ombre de Staline.

Plutôt que La Bonne épouse ou De Gaulle, c’est LA nouveauté à ne pas rater : un thril­ler histo­rique signée Agnieszka Holland sur un lanceur d’alerte révé­lant les crimes de Staline en 1933. C’est beau, c’est prenant et le film lève le voile sur un période mécon­nue, L’Ho­lo­do­mor, en même qu’il décor­tique les méca­nismes poli­tiques de la désin­for­ma­tion.

L’Ombre de Staline. Tous les jours dans la plupart des ciné­mas (Lumière, Pathé, UGC…). Notre critique << ici >>.

Detroit de Kathryn Bige­low

Emeutes raciales et violences poli­cières aux Etats-Unis étaient déjà dans Detroit (2017).

Un des grands films de 2017, filmant aussi bien la culture black que la musique soul, d’au­tant plus d’ac­tua­lité depuis les émeutes raciales aux Etats-Unis cette année. En plus de recons­ti­tuer les aspi­ra­tions et le massacre de la commu­nauté noire aux Etats-Unis, c’est le premier film dont on se souvienne depuis Salò de Paso­lini à avoir réussi à filmer le fascisme ordi­naire.

Detroit. Jeudi 25 juin à 20h45 au Zola à Villeur­banne, en ouver­ture du « Zola Summer Camp », la plus belle program­ma­tion ciné­phile de l’été, à décou­vrir en inté­gra­lité << ici >>.

Une vie cachée de Terence Malick

La vie paysanne et paci­fiste à l’ombre de la deuxième guerre mondiale, dans Une vie cachée.

Le grand film qui marque le retour de Malick à la narra­tion. Paysages sublimes, relec­ture des origines de la philo­so­phie de Heideg­ger dont Malick fut le traduc­teur et point de vue on ne peut plus origi­nal sur la deuxième guerre mondiale : celui d’un paysan autri­chien refu­sant de prêter allé­geance à Hitler. Avec en prime le dernier rôle de Bruno Ganz au cinéma. UGC ressort aussi par ailleurs nombre de trésors (Para­site, La Mort aux trousses, Shining, Rencontres du troi­sième type, Grand Buda­pest hotel…).

Une vie cachée. Lundi 22 juin à 19h30 à l’UGC Ciné-Cité inter­na­tio­nale. Jeudi 25 juin à 19h15 à l’UGC Ciné-Cité Confluence. Lire notre critique << ici >>.

Dunkerque de Chris­to­pher Nolan

Dunkerque, à l’af­fiche du cycle Chris­to­pher Nolan dans les ciné­mas Pathé.

Comme le très attendu Tenet de Chris­to­pher Nolan, avec Robert Pattin­son, a fina­le­ment été repoussé après l’été, comme la tota­lité des films des studios améri­cains, Pathé a la bonne idée de repas­ser en atten­dant plusieurs de ses films dont Dunkerque, un prodige de mise en scène grand spec­tacle sur la terre comme au ciel qui détourne les canons du film de guerre vers un film de survie lumi­neux.

Cycle Chris­to­pher Nolan (Incep­tion, Inters­tel­lar, Dunkerque…) jusqu’au 30 juin au Pathé Belle­cour, au Pathé Vaise et au Pathé Carré de Soie (avec aussi Harry Potter en 4DX). Toute la prog << ici >>.

Apoca­lypse Now de Fran­cis Ford Coppola

Le prochain prix Lumière n’est pas encore connu que le précé­dent est toujours là : qui dit réou­ver­ture des grands écrans dit grand cinéma. C’est ce que propose la Ciné Mour­guet à Sainte-Foy-lès-Lyon avec la version « finale » (avec Coppola on peut s’at­tendre à tout…) d’Apoca­lypse Now, chef-d’oeuvre absolu et hallu­ciné, adapté de Conrad, avec un Brando marmo­réen au fin fond de la jungle. Il y a pire pour recom­men­cer d’al­ler au cinéma. A suivre fin juillet avec le Dracula de Coppola qui sera repris chez UGC.

Apoca­lypse Now. Jeudi 25 juin à 20h30 au Ciné Mouguet à Sainte-Foy-lès-Lyon. Toute la program­ma­tion << ici >>.