Jeanne pensait sauver le monde. Mais son projet sombre au fond de l’océan et, avec lui, ses
finances et son moral, direction abysses et dépression. Voilà Blanche Gardin forcée de se rendre à Lisbonne vendre l’appartement de sa mère qui s’est suicidée. Serions-nous dans un film français ? Oui ! Jeanne broie donc du noir, et pas qu’un peu. En route, elle tombe sur Jean, un Laurent Lafitte toujours à l’aise dans le rôle du relou attachant. Leurs deux fragilités se confrontent, commentées par la voix intérieure de Jeanne, petit personnage dessiné doublé par Céline Devaux. D’abord (im)pertinent sur les états d’âme de Jeanne, le dispositif finit par agacer à force de redites de ce que les comédiens et le film, avec tendresse et équilibre, exprimaient très bien eux-mêmes. D.G.

Tout le monde aime Jeanne de Céline Devaux (Fr, 1 h 35) avec Blanche Gardin, Laurent Lafitte, Maxence Tual… Sortie le 7 septembre.