Dans les années 80, on le présen­tait comme le meilleur acteur de sa géné­ra­tion. Mais des expé­riences limites comme Benja­min Gates, sorte d’Indiana Jones dans les tréfonds, ou Hell rider, qui a dû faire bais­ser de moitié les abon­ne­ments à Moto jour­nal, ont permis d’en rire. Seule­ment Nico­las Cage prouve que si quelqu’un a le niveau pour se moquer de lui-même, c’est bien lui. Dans Un talent en or massif, où il inter­prète son propre rôle, il retrouve son talent et… des cheveux. Au bout du rouleau, divorcé, méprisé par sa fille, à la tête d’une dette de 600 000 dollars d’hô­tel, Nick Cage songe à raccro­cher. Son agent lui propose un plan à 1 million de dollars : un milliar­daire espa­gnol le veux pour sa soirée d’an­ni­ver­saire (la honte).

Nico­las Cage face à lui-même dans Un Talent en or massif.

Jeu de miroir malin et déso­pi­lant

Il accepte quand sa carte magné­tique lui refuse l’ac­cès de sa chambre, et tombe fina­le­ment en profonde amitié avec ce produc­teur d’huile d’olive qui lui propose de tour­ner un film. Seule­ment, la CIA le prévient : Javi (Pedro Pascal, très à l’aise)) est en réalité un baron de la drogue qui vient d’en­le­ver la fille du président cata­lan pour prendre le contrôle de la région (n’im­porte quoi). Comme il ne semble pas y avoir de police en Espagne (re-n’im­porte quoi), Nick doit jouer à lui-même, à l’ac­teur de films d’ac­tion qu’il est, à un agent de la CIA, à un mafieux, et même à lui-même jeune. Vu comme cela, cela parait nébu­leux, mais en réalité ce jeu de miroirs, très réfé­rencé, est malin et déso­pi­lant. Comme le rôle le plus court de l’his­toire de Demi Moore (5 secondes), autre vaste sujet.

Un talent en or massif (The Unbea­rable weight of massive talent, EU, 1h47) de Tom Gormi­can avec Nico­las Cage, Pedro Pascal, Tiffany Haddi­sh…