C’est le concert le plus attendu du mois pour tous les amateurs de rock révolté et de sensa­tions fortes. Le quin­tette DITZ, fondé à Brigh­ton en 2015, était apparu sur nos radars en 2019 avec une étour­dis­sante reprise de Fuck the Pain Away de Peaches, litté­ra­le­ment lacé­rée par des riffs de
guitares plus abra­sifs que du papier de verre.

DITZ, hymne elec­tro-clash

Dans cette relec­ture explo­sive, portée par le chant écor­ché du leader Carl Fran­cis, l’hymne élec­tro-clash trou­vait un éclat nouveau et à la fois tota­le­ment natu­rel, comme s’il avait été écrit pour être joué ainsi. Après ça, le groupe aura distillé quelques singles ça et là mais il aura fallu attendre trois années avant de décou­vrir The Great Regres­sion, le premier album studio paru en 2022. Mais quel album ! Atten­tion les oreilles : on part sur dix titres impla­cables qui nous emportent dans un tour­billon de 38 minutes dont on ne sort pas indemne.
D’ailleurs, c’est le but. C’est un disque vénère qui porte un regard noir et mordant sur notre société – plein d’iro­nie, mais aussi terri­ble­ment désa­busé. Les bles­sures sont là, bien ouvertes, le cri n’est pas qu’une arme pour tenir les bour­geois éloi­gnés, il est à la fois un appel à la révolte et une cathar­sis.

DITZ, morceau de bravoure abra­sif

Là où ça devient exci­tant, c’est que musi­ca­le­ment, DITZ a plus d’un tour dans son sac. De titres noise rock en morceaux plus mélo­diques, de lentes intros atmo­sphé­riques en tempêtes de distor­sions dévas­ta­trices, le quin­tette ne nous laisse pas le moindre répit.

Puis il y a des moments de bravoure, comme le final d’Ins­tincts, qui nous cloue sur place : « Je ronge et je crache ma propre chair / Des piqûres d’épines acérées comme des rasoirs / Le désordre de l’ivresse ressasse et me renvoie / La fragi­lité de mon désir et de ma volonté. » Que dire de plus après ça ? Qu’il paraît que c’est encore plus intense en live… si cela est même possible.

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