Rock. Coupes de cheveux digne de Marc Bolan, vestes en velours brodées et jeans slim, les trois garçons de Temples semblent avoir réussi à inventer la machine à remonter le temps pour atterrir tout droit dans le Londres des années 70. Il suffit de fermer les yeux en écoutant leur dernier album, Hot Motion, pour s’y croire : leur rock psychédélique n’a rien à envier à Cream ni aux Beatles période Sgt. Pepper’s et Magical Mystery Tour. Adoubé par Noel Gallagher comme le meilleur group de rock anglais actuel, les Temples seraient-ils le symbole d’une certaine nostalgie anglaise pour la pop-rock des années 60-70, véritable trésor nationale ? Peut-être. Mais si les musiciens reprennent une formule déjà éprouvée, ils le font avec un certain panache. Après Volcano, un second album un peu plus audacieux, Hot Motion se veut plus structuré et efficace avec sa production hyper léchée. Son vintage fait-maison, mélodies implacables et refrains entraînants, la chanson d’ouverture qui donne son titre au disque tout comme Atomise ou Context sont de vraies petites bombes. Avec leur son de guitare distordu, les réverbérations de la voix lointaine de Bagshaw et des riffs bien rythmés, on est prêt à décoller, pour peu qu’on accepte de se laisser porter par la vague rétro de Temples. C.S.

Temples, mercredi 18 mars à 20h30 à l’Epicerie Moderne, Feyzin. De 14 à 18€. epiceriemoderne.com