En ces temps diffi­ciles, où il est patent que l’es­pèce humaine n’aime rien tant qu’à s’au­to­dé­truire, voilà une expo à voir d’ur­gence afin de renouer avec l’em­pa­thie et le goût du bonheur. Le vaste sujet qu’est l’Amour a déjà été exploré à la Cité des sciences à Paris. C’est en la visi­tant que l’équipe du Musée des confluences a eu l’idée non seule­ment de l’im­por­ter, mais encore de l’en­ri­chir pour propo­ser sa propre version, A nos amours.

D’où les jolis animaux empaillés issus de l’arche de Noé que fut le musée Guimet, qui parviennent à ne pas être hors sujet. Saviez-vous qu’a­vant le repro­duc­tion, le futur papa manchot Adélie offre à sa femelle des petits cailloux pour prou­ver son impli­ca­tion dans le couple ? Et ce sans passage en mairie.

Des coeurs, de la gaieté et beau­coup d’in­for­ma­tions

De fait, A nos amours est un peu moins scien­ti­fique et plus sensuelle. Il y a des cœurs un peu partout, de la gaieté, beau­coup d’in­for­ma­tion, de la passion char­nelle, de l’ami­tié, de l’at­ta­che­ment de la séduc­tion et du désir, de l’at­ta­che­ment, de la frater­nité, de l’hu­ma­nité de l’af­fec­tion, du lien social, de l’amour fami­lial : du bon gros peace and love.

Juke box à dispo­si­tion et boule à facettes

Le plus éton­nant est que cette notion gazeuse qu’est l’Amour ne s’éva­pore pas. On l’ex­plore comme par des sentiers bali­sés comme sur la fameuse carte du Tendre du XVIIe siècle, grâce à une scéno­gra­phie très travaillée. On passe d’une œuvre d’Annette Messa­ger à une amulette d’en­voû­te­ment amou­reux, de la vie fami­liale des campa­gnols des montagnes compa­rée à celle des campa­gnols des plaines à la vie amou­reuse des Japo­nais, beau­coup moins drôle et de plus en plus virtuelle. Il y a même une salle de bal avec Juke box à dispo­si­tion et boule à facettes. Il ne manque que des chambres.