L’ex­po­si­tion s’ap­pelle Dernier acte, parce qu’elle montre parmi les dernières produc­tions d’un peintre malheu­reu­se­ment décédé en 2001. Maurice Estève, artiste inclas­sable né en 1904, rétif à toute école, mais pas aux influences du moment, a traversé le XXe siècle. Il est consi­déré comme auto­di­dacte, mais a suivi des cours du soir, fréquenté l’ate­lier libre de l’Aca­dé­mie Cola­rossi à Mont­par­nasse, très marquée par le style de Cézanne.

Il a lui même été inspiré par les primi­tifs avant d’en­ta­mer une paren­thèse surréa­liste, avant de rencon­trer Georges Braque, Picasso, Matisse Léger… Bref, il a tout connu et ne semble pas s’être lassé. Ce chant du cygne, toujours de l’art moderne, explose de couleurs, use parfois de collages (des pages de jour­naux) pour des formes entre­la­cées, agglo­mé­rées, guidées par le plai­sir de peindre.