Désormais vintage, il a porté à son incandescence la danse contemporaine, aussi bien à travers la virtuosité de mouvements graphiques et ludiques, que dans des scénographies, décors et costumes de génie, comme dans Contact, comédie musicale surréaliste restée gravée dans nos mémoires. Le rock n’est pas mort, et Decouflé lui rend toute son énergie avec son dernier spectacle en version de luxe, un Stéréo de coeur dans lequel sa propre fille Louise joue de la basse en live. Un pur show rock avant toute chose, lorgnant du côté du Phantom of the Paradise de Brian De Palma pour le cuir et les strass, et des physiques toujours aussi variés et improbables, de toutes les générations.

Stéréo de luxe, un vrai show rock pour ouvrir les Nuits de Fourvière.

Decouflé n’a pas attendu qu’on le sonne pour s’intéresser à la diversité, la vraie, sans jamais oublier de danser. Après Paramour, un échec (commercial) à Broadway qui était pourtant de toute beauté, le chorégraphe le plus pop de la scène d’aujourd’hui revient hors d’âge et en plein âge d’or pour faire du rock avec tout le monde, jeunes filles en tête. Difficile de trouver plus belle ouverture pour la dernière des Nuits de Fourvière de leur directeur, Dominique Delorme, qui a toujours oeuvré pour placer le spectacle vivant au coeur de son festival.


Stéréo de luxe par Philippe Decouflé et la compagnie DCA. Du mercredi 31 mai au samedi 3 juin à 21h45 aux Nuits de Fourvière, grand théâtre antique, Lyon 5e. 39 €.