« Moi les immigrés je les connais bien, je couche avec ! ». Voilà ce qu’on pouvait entendre dans La Nouvelle Eve de Catherine Corsini, le film qui a fait découvrir l’abattage de Karin Viard en 1999, s’énervant à une réunion interne du PS (il s’agit bien du cercle dernier). Après la comédie savoureuse des Ambitieux, satire du milieu de l’édition dans laquelle elle retrouvait son actrice fétiche, Catherine Corsini a délaissé la comédie pour construire une oeuvre de plus en plus politique. Notamment à travers Jeunesse sans Dieu, film homo-érotique sur la montée du nazisme dans les années 30, inédit en salles, que le festival Ecrans mixtes montrera avec une demi-douzaine de films de la réalisatrice.

Jeunesse sans Dieu de Catherine Corsini, le 4 mars au cinéma Comoedia.

Compétition, première

Car Catherine Corsini sera aussi la Présidente du jury pour la toute première compétition du festival qui monte qui monte qui monte, récompensant un des huit longs métrages inédits projetés pendant la quinzaine du seul festival de cinéma LGBT dans toute la Métropole. Une « mixte palme » (on ne sait pas comme l’appeler) qui sera dotée et remise pendant le festival. Last but not least, un focus « Maghribia Matrimonia » sur les films de femmes contemporains venus du Maghreb, et la venue exceptionnelle de Ninetto Davoli, l’acteur fétiche de Pier Paolo Pasolini, pour célébrer les 100 ans du poète-cinéaste (lire notre article dans le numéro de mars d’Exit).

La bande annonce d’époque de La Nouvelle Eve.

12e édition du festival Ecrans mixtes, du 2 au 10 mars dans Lyon et sa Métropole.