C’est lui qui reprend la comé­die musi­cale culte Star­ma­nia (en mars prochain à la Halle Tony Garnier). C’est lui aussi qui sera en charge des céré­mo­nies d’ou­ver­ture et de clôture des JO à Paris 2024 si Gérald Darma­nin le veut bien… Thomas Jolly est devenu le plus grand fêtard du monde du théâtre, une sorte d’amu­seur public haut de gamme. Naïveté senti­men­tale, magie onirique, guir­landes illu­mi­nées et éner­gie à tous les étages des comé­diens à la musique, avec Arlequin poli par l’amour, sa première mise en scène, il signait déjà le grand spec­tacle des fêtes pour toute la famille, bardé de mille trou­vailles et des effets waouh de lumière et de scéno­gra­phie dont il a toujours eu le secret. En prime, avec Mari­vaux au pupitre, vous pouvez être sûrs que l’anti-confor­misme des person­nages finit toujours par débor­der des conven­tions du théâtre clas­sique.

Baiser Arlequin poli par l'amour Marivaux Thomas Jolly spots lumineux.
Un baiser s’il vous plaît. (photos Nico­las Joubard)

Le jeu de l’amour ne tient pas du hasard

1h10 de théâtre où les appa­rences se prennent les pieds dans le tapis des senti­ments profonds, voilà le programme fami­lial idéal pour se réjouir et s’en­ivrer avant d’abor­der l’hi­ver. Et retrou­ver Thomas Jolly en février 2023 au TNP pour Le Dragon d’Evgueni Schwartz, dans un sujet autre­ment plus sérieux : la montée du natio­nal-socia­lisme dans une satire russe anti-stalienne dans la lignée du Suicidé, vaude­ville sovié­tique de Nico­laï Erdman que vient de monter Jean Bello­rini. En atten­dant, amusons-nous pour les fêtes, avec ce Mari­vaux mali­cieux et féérique.

Arlequin poli par l’amour de Mari­vaux. Mise en scène Thomas Jolly. Du mardi 13 au vendredi 30 décembre à 18h30 (20h les 13 et 14) au théâtre des Céles­tins, grande salle, Lyon 2e. De 7 à 40 €. 1h20. A partir de 11 ans.