C’est un petit coin d’Ar­dèche prisé des cyclistes à l’ar­ri­vée du prin­temps. Au XIXe siècle, ses anciennes fonde­ries l’ont rendu pros­père, avant de fermer en 1890. L’an­cien site indus­triel et ses quatre hauts-four­neaux — clas­sés monu­ments histo­riques depuis 1996 — se visitent encore aujourd’­hui comme on se balade dans les ruines de Pompéi (ou presque). Une fois sorti du parc Baboin-Jaubert, on rejoint le sentier de Régis le Mineur, fléché au sol, à la décou­verte de la cité.

Servi­teurs du roi, chapelle Renais­sance et fontaine clas­sée

Le château en hauteur nous fait de l’œil : de forme primaire depuis le XIIe siècle, son archi­tec­ture a évolué grâce aux grandes familles Bermond d’An­duze et de Lévis de Venta­dour, servi­teurs des rois de France. Son histoire est témoin du meilleur comme du pire : il a été succes­si­ve­ment
péage sur le Rhône, rési­dence d’ar­tistes, cible de bombar­de­ments pendant la Seconde Guerre mondiale et quar­tier géné­ral des fonde­ries. Dans sa cour, la chapelle des Princes, très bel édifice manié­riste de la fin du XVe siècle, classé monu­ment histo­rique en 1923, ravira les férus d’ar­chi­tec­ture Renais­sance.

Concert Gospel ce samedi

Les restes des illustres seigneurs de La Voulte et de leur famille, dont Anne de Lévis, ont jadis reposé dans son caveau. Malheu­reu­se­ment, impos­sible de les contem­pler : ils ont été pillés lors de la Révo­lu­tion. La balade se pour­suit dans les petites ruelles du bourg, étroites et aux passages voûtés. On s’at­tarde en chemin sur la fontaine Girou datant de la fin du XVIIIe siècle, clas­sée elle aussi. Si vous passez par là ce samedi 26 mars, prolon­gez l’es­ca­pade en nocturne : après le dîner, un concert de gospel éblouira la salle des fêtes.

La Voulte-sur-Rhône. En voiture, comp­ter envi­ron 1 h 30 depuis Lyon par l’A47.
Comp­ter 3 h 10 en TER, avec un passage par Grenoble.