L’hô­tel Tribe (groupe Accor), récem­ment implanté dans le neuf, en lisière du plateau Croix-Rous­sien (tech­nique­ment Caluire), s’adresse aux « jeunes actifs connec­tés ». La récep­tion est rempla­cée par un « social hub », c’est-à-dire qu’on récu­père la clé magné­tique de sa chambre au bar, où le «  barista » de la jour­née laisse place a un « cock­tail master » en début de soirée.

Malgré cette quête exces­si­ve­ment marke­tée de moder­ni­tude, on aime assez ce prin­cipe hôte­lier contem­po­rain de Tribe table, propo­sant un grand espace à vivre forte­ment desi­gné (plus travail que loisir en l’es­pèce) pouvant servir de salon, espace de travail, bar à cock­tails et restau­rant. C’est ce dernier qui nous inté­resse.

Tribe table, le resto social hub de la Croix-Rousse

Sur le site web, il est annoncé une carte médi­ter­ra­néenne navi­guant de la côte de veau mila­naise à la capo­nata sici­lienne en passant par le poulpe frit. Quatre entrées, cinq plats… Fausse route ! En réalité (IRL), sur une carte beau­coup plus courte, Tribe table offre trois entrées, trois plats (une viande, un pois­son, un végé­ta­rien as usual), avec des plats moins géogra­phique­ment orien­tés…

Pour commen­cer on est allé extir­per des tapas une canette « façon grav­lax » mayon­naise agrumes soja. Même si ce n’est pas vrai­ment du grav­lax, on a appré­cié cette mâche parti­cu­lière du presque cru en lamelles. Nos voisins ont semblé vali­der leur « taboulé liba­nais  » abso­lu­ment pas liba­nais, mais voilà… Quand le ceviche de dorade n’a rien d’un véri­table ceviche, même si le pois­son est cru ; l’ajout de concombre et de tomate confite en faisant une entrée aussi fraîche qu’a­gréable, quoique très paci­fique sur chaise-longue, comme son voisin le « carpac­cio d’ar­ti­chauts ».

La taboulé pas liba­nais de Lyon 4 !

Le filet de bar (bien ferme, bien cuit), est accom­pa­gné notam­ment de riz. On aurait pu le renom­mer « paella » pour parfaire la série des approxi­ma­tions créa­tives. On a parti­cu­liè­re­ment appré­cié la cuis­son fondante/confite du pale­ron à la purée de pois chiche, mani­fes­te­ment caressé à basse tempé­ra­ture pendant que là-haut tout le monde dort.

Tout est faux mais tout est bon

Les desserts, un (faux) tira­misu et un pain perdu évoquent ce plai­sir que les chatons ont à se rouler sur le dos. Un bonheur coupable de parfaite régres­sion. Reste que si la cuisine de Tribe table est au niveau de tarifs fréquen­tables, il reste quelques détails à régler : un maître d’hô­tel qui gagne­rait à être plus agréable et moins péremp­toire, ainsi que la présence impé­ra­tive d’eau gazeuse de table. Il y a, à dispo­si­tion, seule­ment du Perrier et de la Badoit rouge. C’est bon, mais bien trop grosses bulles pour manger. Mais que font le barista et le cock­tail master ?

Tribe table Lyon Croix-Rousse, Lyon 4e. (Caluire-et-Cuire, mais on est chau­vins). Ouvert du lundi au vendredi, le soir. Carte : comp­ter envi­ron 35 €. Rous­sette de Savoie Altesse, Dupasquier (blanc) : 38 €. Cock­tails : 13 €.

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