Après Pathé, les cinémas UGC s’apprêtent eux aussi à généraliser la numérotation des places, à partir du 29 mars, dans toutes les salles de Lyon, à toutes les séances. Une autre façon d’aller voir les films.

Toujours à la pointe pour innover, Pathé avait lancé le mouvement de la numérotation des places au cinéma, comme à l’opéra. C’est d’ailleurs avec les retransmissions lyriques en direct du Metropolitan Opera que Pathé livre avait initialement proposé aux spectateurs des salles de cinéma de choisir leur emplacement. Une façon de « faire plus chic », d’être à sa place préférée quand on est un peu maniaque, mais aussi de garantir sa réservation ou d’être sûr d’être placés à côté quand on vient à plusieurs lors d’une séance bondée.

Initié pour des séances événementiels, le procédé s’est donc désormais attendu à toutes les séances, au point qu’environ deux tiers des spectateurs ont désormais l’habitude de choisir leur place et leur emplacement depuis leur téléphone, permettant de réduire les fils d’attente, et donc d’embellir les halls d’entrée des cinémas, comme récemment le Pathé Carré de Soie avec des services enrichis (un espace jeu et bientôt un bowling) et un accueil plus personnalisé qu’un enchaînement de simples caisses (et de confiserie). Une façon aussi de valoriser les salles Premium (Imax, 4DX, Onyx, Dolby etc) dont Pathé a fait son fer de lance, dont le succès ne se dément pas sur des films comme Top Gun Maverick ou Avatar, même si elles sont aussi les plus chères.

La grande salle de l’UGC Ciné-Cité Confluence.

Inventeur de la la carte illimitée qui a révolutionné l’exploitation cinématographique, mais longtemps rétif aux nouvelles technologies y compris la 3D, l’autre grand groupe UGC a fini par s’y résoudre pour pouvoir rivaliser sur des incontournables comme le sont les films de James Cameron. Aujourd’hui, c’est donc au service de l’emplacement personnalisé – déjà expérimenté dans certaines régions du groupe – qu’UGC finit par se résoudre, en le généralisant à l’ensemble de ses salles dès la fin du mois de mars.

Les amoureux de La Dernière Séance, du brassage populaire et de la sortie au dernier moment que pouvait représenter le Septième Art, pourront toujours se replier dans leurs cinémas art et essai favoris, Comoedia et Lumière en tête, pour continuer d’être libres de se placer où bon leur semble, sans souffrir des publicités en pré-séances. Jusqu’à quand ?