Comé­die. Nous avions rencon­tré Vincent Lacoste pour la sortie du premier film d’An­toine de Bary. L’oc­ca­sion de publier à nouveau cet entre­tien express avec l’éter­nel ado du cinéma français, alors que le film, privé de son exploi­ta­tion au cinéma, sort aujourd’­hui en Vod.

Dans Mes Jours de Gloire d’An­toine de Bary, vous jouez un jeune tren­te­naire qui n’ar­rive pas à gran­dir. Où avez-vous trouvé l’ins­pi­ra­tion pour ce person­nage?

C’est mon rapport avec le réali­sa­teur qui influe sur la créa­tion du person­nage. Je ne m’en­traîne pas tout seul dans ma chambre à piquer des trucs à d’autres acteurs, même si je regarde beau­coup de films. Pour Mes Jours de gloire, certaines scènes étaient très écrites, d’autres étaient tota­le­ment impro­vi­sées. C’est un travail de lâcher prise et d’écoute du réali­sa­teur. Là face à Antoine, j’ai joué Antoine ! (Rires) En fait, on s’est inspiré de pas mal de proches. Le person­nage d’Adrien, c’est la maté­ria­li­sa­tion de plein d’an­goisses qu’ont des gens de notre géné­ra­tion.

Après avoir tourné avec Chris­tophe Honoré (Plaire, aimer et courir vite, Chambre 212) ou avec Mikhaël Hers (Amanda), qu’est ce qui vous a donné envie de rejouer un « adules­cent » paumé ?

ça m’in­té­resse aussi bien de jouer un jeune préten­tieux chez Chris­tophe Honoré qu’un looser qui n’ar­rive pas à bander dans un film d’An­toine. Ce sont deux types de cinéma que j’aime égale­ment et je n’ai pas envie de me canton­ner à un seul genre. Derniè­re­ment, j’ai tourné dans pas mal de films d’époque, j’avais de nouveau envie de faire un film qui parle d’aujourd’­hui. Je choi­sis surtout les projets en fonc­tion des réali­sa­teurs, sans plan de carrière défini. Et à 50 ans, j’es­père bien encore jouer des rôles de looser.

Pourquoi avoir choisi de tour­ner avec Antoine de Bary alors ?

En plus d’être un ami, c’est un cinéaste talen­tueux avec lequel j’avais déjà fait un court et j’avais envie de conti­nuer de tour­ner avec lui. Le sujet de Mes Jours de gloire me plai­sait : beau­coup de gens se retrouvent dans les diffi­cul­tés du passage à l’âge à adulte. Ils ne savent pas quoi faire alors qu’il y a une injonc­tion à réus­sir sa vie, à être génial dans tous les domaines. J’ai­mais aussi le ton de l’his­toire : c’est un person­nage qui évolue par le bas. On parle de sa dépres­sion sur le ton de la comé­die, je trouve ça hila­rant !

Propos recueillis par Caro­line Sicard

Mes jours de Gloire d’An­toine de Bary (Fr, 1h38) avec Vincent Lacoste, Emma­nuelle Devos, Noée Abita, Chris­tophe Lambert… Sorti le 26 février, aujourd’­hui dispo­nible en Vod anti­ci­pée sur la plupart des plate­formes. Voir la bande-annonce << ici >>.