Ça démarrait pourtant bien, avec une danse « d’hélicoptère » sur du Barry White. On se disait qu’on allait peut-être retrouver l’esprit fun des comédies d’espionnage de Matthew Vaughn, truffées de scènes d’action et d’humour.
Argylle, 2h20 d’avatars et de mises en abyme
L’idée de départ d’une écrivaine qui entre dans ses propres thrillers d’espionnage pour se confronter à ses personnages est plutôt marrante, surtout quand c’est une vieille fille qui voyage avec son chat dans son hublot. Mais les sempiternelles mises en abyme de mise en abyme et les avatars qui ne sont jamais ce qu’ils paraissent finissent par tirer à la ligne un scénario bien trop mou pour rebondir. Même Henry Cavill et sa coupe en brosse, vendu dans la bande annonce, est pratiquement absent du film…
La danse de Sam Rockwell
Les séquences de danse de Sam Rockwell ou les bastons abstraites sous les fumigènes de toutes les couleurs nous rappellent que Matthew Vaughn reste malgré tout le maître de la comédie d’action à Hollywood (ici une co-prod Apple TV). Les effets numériques, assez bâclés et cheap, sont marrants sur une scène, mais deviennent beaucoup plus laborieux quand il s’agit de tenir 2h20. Ça pique un peu les yeux, et le syndrome du mauvais jeu vidéo qui saute d’un endroit à l’autre finit par nous laisser sur place. A écouter des tunnels de dialogues interminables sur papa, maman, la littérature et moi.
Effets numériques qui piquent un peu
Bryce Dallas Howard fait ce qu’elle peut en boulotte de l’espionnage, mais cet Argylle manque franchement d’idées, à part se vouloir une mauvaise resucée de Kingsman qu’on voit en clin d’oeil au générique de fin. Manque de pot, on nous annonce déjà des tomes à venir… En espérant qu’ils soient mieux produits.
Argylle de Matthew Vaughn (EU, 2h19) avec Bryce Dallas Howard, Sam Rockwell, John Cena, Henry Cavill, Samuel L. Jackson… Sortie le 31 janvier.
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