Bird commence avec Bailey qui filme des oiseaux, d’ailleurs présents partout et tout au long du film comme symbole de liberté. Elle a 12 ans et vit dans une banlieue anglaise avec son jeune père, Bug, et son frère Hunter. En quête d’identité et de liberté, la jeune fille fera la rencontre de Bird, un homme plus qu’étonnant. La vie de Bailey n’est pas rendue facile par son entourage, sa mère est absente et son père ne vit que pour lui-même. Bird prendra alors le rôle d’ange gardien pendant une semaine, durée sur laquelle se déroule le film.

Un film réaliste

Le film est terriblement réaliste par les émotions qu’il transmet, celles d’une préadolescente qui gagne en maturité et qui découvre la vie. La caméra d’Andrea Arnold, proche de ses acteurs, et le style VHS renforcent un sentiment de vérité. On y suivra Bailey dans des épreuves les plus communes aux plus difficiles à vivre. Elle cherchera le père de son ami Bird, aidera son frère et rentrera en observant et filmant la nature et ses oiseaux jusqu’aux prochaines lueurs du soleil. C’est beau et sur fond de musiques des plus agréables…

Bird, un film fantastique

En parallèle d’un film profondément réaliste se place une tout autre vision. Le fantastique est aussi présent, avec des phénomènes surnaturels poétiques. Imaginaire de Bailey ou réalité, la question reste ouverte. Mais il est clair que ce fantastique était destiné à aider la jeune fille dans ses mésaventures. L’ambiance générale du film est alors inédite. Le scénario imprévisible et les personnages tous plus touchants les uns que les autres.

Bird d’Andrea Arnold (GB, 1h 59min), en compétition au festival de Cannes, avec Nykiya Adams, Barry Keoghan, Franz Rogowski… Sortie pas encore datée.