Dès la première image, Deadpool fait déjà allusion au rachat de la Fox par Disney à l’origine de ce Deadpool & Wolverine. Et annonce la couleur : « c’est juste pour faire de l’argent ». Méta comédie cynique ultra-référencée, ce Marvel d’été en forme d’énorme coup de com pour Disney va multiplier les « Deadpools« , « Dogpool » (trois fois) et autres « PeterPool » avec tous les caméos possibles pour faire vivre ses produits, de Chris Evans à Channing Tatum. C’est ce qui s’appelle du remplissage.

Deadpool, Wolverine et… Dogpool.

Remplissage et bavardages à tous les étages

À côté d’un Ryan Reynolds défiguré, seul le Wolverine alcoolique de Hugh Jackman – toujours aussi galbé et impressionnant – parvient à faire exister un tant soit peu son personnage. Le reste est une longue suite de bavardages auto référencés avec BO de John Travolta à Madonna… pour faire passer le temps. C’est d’autant plus dommage que le savoir-faire de Shawn Levy derrière la caméra a de la gueule, des décors à la Mad Max aux quelques scènes de baston avec la maléfique Emma Corrin.

Ryan Reynolds et Hugh Jackman dans le décor.

Mais le film « s’en fout » comme il est dit dès le départ, et trop de références finissent par tuer le game. Ce Deadpool et Wolverine est beaucoup trop feignant et bavard pour ne pas être lassant. Reste pour les fans hardcore le « shit talking » de Deadpool et ses vannes graveleuses, de la « chaussette à branlette » aux « poignées pour fellation » du masque de Wolverine. De là à patienter deux heures… À part pour une pause fraîcheur obligatoire, on ne voit aucune bonne raison de payer pour entrer dans la salle.

Deadpool & Wolverine de Shan Levy (EU, 2h07) avec Ryan Reynolds, Hugh Jackman, Emma Corrin, Jon Favreau… Sortie le 24 juillet.