Le jeune Jann Marden­bo­rough passe sa vie à jouer à Gran Turismo plutôt que pour­suivre ses études. Pour ceux qui auraient échappé à ce phéno­mène du jeu vidéo, GT est une sorte de Mario kart, en plus réaliste. Et, pour ceux qui ne connaissent pas Mario kart : il s’agit d’un plom­bier qui court sur circuit contre diffé­rents concur­rents, comme une prin­cesse, un gorille, un cham­pi­gnon, ou une sorte de dragon qui peut servir de cheval, en les faisant sortir de piste avec des peaux de banane !

Donc le père de Jann est un peu colère. On le comprend. Mais voilà, Jann gagne une entrée pour la « GTAca­demy  ». Ce coup marke­ting, initié par Nissan, consiste à sélec­tion­ner les meilleurs joueurs sur Gran Turismo, afin de les amener à la vraie compé­ti­tion, sur des voitures qui roulent à plus de 350 km/h. C’est un peu comme si on choi­sis­sait des joueurs de Candy crush pour être testeurs chez Haribo. Vrai­ment n’im­porte quoi, est-on tenté de dire.

Nous, en sortant du film…

Gran Turismo, d’après une histoire vraie

Seule­ment, l’his­toire est globa­le­ment vraie. Jann Marden­bo­rough existe vrai­ment. Il a réel­le­ment gagné des compé­ti­tions (et réel­le­ment tué un spec­ta­teur dans un acci­dent). Malheu­reu­se­ment, sa biogra­phie revi­si­tée (il remporte Le Mans, mais on n’est pas dans Le Mans 66) reprend tous les clichés du genre. S’il gagne, c’est pour prou­ver à son père -trop buté pour comprendre qu’un gamin sur canapé devienne cham­pion auto­mo­bile grâce à la magie d’un joys­tick – qu’il faut vivre jusqu’au bout de sa passion pour exis­ter… Le même prin­cipe que celui de Gladia­tor : les gens te détestent (les pilotes pros, arro­gants, sont limite nazis). Tu gagnes, ou tu meurs… A part le plai­sir de bonnes scènes d’ac­tion immer­sives, on se prend à rêver de faire du vélo tranquille­ment avec des amis.

Gran Turismo de Neill Blom­kamp (É.-U., 2h14 avec Archie Madekwe, David Harbour, Orlando Bloom… Sortie le 9 août.

A race from Colum­bia Pictures GRAN TURISMO. Photo by: Gordon Timpen