N’y allez pas pour Fabrice Eboué. En pater­nel loser qui va termi­ner en taule après avoir gagné au loto, il est impec­cable tout comme Audrey Lamy. Mais dans ce film à sketches inter­mi­nable sur des obsé­dés du pognon, vous ne le verrez que 5 minutes au début et à la fin ! Et s’il nous amuse au début sur Quand la musique est bonne en emme­nant sa petite famille chez mamie, le reste du film, lui, est fran­che­ment mauvais.

Fabrice Eboué vrai­ment mal en point avec son ticket de loto.

Tirage du loto et tirage à la ligne

Person­nages ultra-cari­ca­tu­raux qui n’ont pas d’autre exis­tence que leur obses­sion pour le fric, Heureux Gagnants tire rapi­de­ment à la ligne, avec des situa­tions archi-télé­pho­nées et un prétexte cynique à l’éta­lage de débauche friquée. On verra même un tirage du loto en direct avec le logo TF1 en gros au cas où ait un doute sur le spon­sor du film.

Heureux Gagnants, spot de pub pour la FDJ

Anouk Grin­berg se la pète depuis qu’elle a gagné au loto.

Ne fait pas du Fabrice Eboué qui veut. A part l’idée de faire explo­ser des isla­mistes trop cupides pour être honnêtes, ce spot de pub gros­sier pour la Française des Jeux n’a jamais les moyens de son humour noir. On devient même encore plus gêné quand on entend parler chimio et cancer entre deux Ferrari, ou en voyant Anouk Grin­berg parler du viol en rigo­lant (on se deman­de­rait presque si elle a bien lu le scéna­rio avant d’ac­cep­ter. Les réali­sa­teurs des Crevettes paille­tées n’ont gardé que le pailleté en pur oppor­tu­nisme dans une comé­die des malheurs fran­che­ment indi­geste.

Heureux Gagnants de Maxime Govare et Romain Choay (Fr, 1h43) avec Fabrice Eboué, Audrey Lamy, Anouk Grin­berg, Pauline Clément… Sortie le 13 mars.

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