La veille d’Hal­lo­ween, jour propice aux films d’hor­reur… Peter, un enfant de huit ans, terri­fié, entend toquer la nuit derrière le mur de sa chambre, puis une voix de fille qui lui parle. La Maison du mal, c’est une vieille maison pleine de recoins : son père explique que ça doit être des rats et que son garçon a déci­dé­ment beau­coup d’ima­gi­na­tion, ah ah ah ! Déjà, à la lote­rie des parents, Peter a hérité d’un lot de conso­la­tion. Le père, qui arbore une barbe sévère à la Abra­ham Lincoln reven­dique une éduca­tion rigide, sous couvert de bien­veillance. Il n’hé­site pas à enfer­mer son fils dans la cave pour le punir, mais aussi pour le « proté­ger  », car dans le neigh­bo­rhood on se souvient qu’une petite fille a disparu.

La Maison du mal, c’est plutôt sa fête que son anni­ver­sai­re…

La Maison du mal qui enferme le fiston dans la cave

Dans la cave, il y a une grille, condam­nant un puits au fond duquel gît un ours en peluche. La mère a, quant à elle, une tendance à perdre rapi­de­ment ses nerfs. Quand elle monte dans les tours, ses yeux exor­bi­tés rappellent ceux de Shel­ley Duvall dans Shining. Tout cela sur fond de harcè­le­ment scolaire. On se doute rapi­de­ment que les parents ont un lourd secret à cacher, plus préci­sé­ment quand Peter déterre un crâne dans le pota­ger (très bonne scène de citrouilles mortes).

Bien sûr, il y a réel­le­ment une créa­ture derrière les murs. Qui gagne­rait à le rester, car lorsqu’elle appa­raît, il est flagrant que tout le budget n’a pas été mis sur les effets spéciaux… Ce petit fris­son d’été vaut plus qu’un sorbet au citron. Cette montée en puis­sance du suspense à hauteur d’en­fant, allié à ce qu’on pour­rait présomp­tueu­se­ment quali­fier d’ex­plo­ra­tion psycha­na­ly­tique dans le monde des darons, est une bonne surprise.

La Maison du mal de Samuel Bodin (EU, 1h28) avec Lizza Caplan, Woody Norman, Anthony Starr… Sortie le 26 juillet.