Une étoile pour Leonardo DiCa­prio. Si on était provo­ca­teur, ce qui est plutôt le genre de la maison, on dirait que c’est à peu près tout ce que mérite Le Loup de Wall Street, quel que soit son brio formel (la caméra en circu­la­tion perma­nente), déjà bien usé et abusé depuis Casino par maître Scor­sese. Car, passé une entrée en matière jubi­la­toire où le meilleur acteur du monde fait un numéro de bate­leur mémo­rable pour créer sa boîte de trader péri­phé­rique contre Wall Street avec une bande de pieds nicke­lés, le reste pêche par un scéna­rio pres­byte et grave­leux plus redon­dant qu’un trampo-
line.

Un biopic sans inté­rêt sur un assoiffé de sexe et de fric

Le Loup de Wall Street, tout en nuan­ces…

Seule nouveauté chez Martin Scor­sese : on y parle plus de cul que dans une comé­die de Judd Apatow. Pour quoi faire? C’est tout le problème. Pendant trois heures (à la télé, vous pouvez dormir), le film, en sur-régime perma­nent, n’a d’autre propos que d’être le biopic d’un assoiffé de sexe et de fric.Comme si le film restait dans l’ivresse d’un drogué sans jamais inter­ro­ger son indi­gnité. La farce préten­due ne réus­sit pas à Scor­sese. Tout est sur-signi­fiant dans cette version nympho­ma­niaque de Casino. Au mieux, Le Loup de Wall Street n’est qu’une pâle copie du rôle de friqué déjanté d’Avia­tor, son dernier bon film en date. A vous de vous faire votre propre avis, c’est gratuit !

Le Loup de Wall Street de Martin Scor­sese (2013, EU, 3h01, ressenti 5h12) avec Leonardo DiCa­prio, Jonah Hill, Margot Robbie, Matthew McCo­nau­ghey… Dimanche 11 février à 20h55 et en replay gratuit sur Arte.

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