Un ex-boxeur nonchalant commence un job de videur dans un bar situé au bord d’une autoroute. Sa mission contre les soûlards se transforme vite en croisade contre un dangereux gangster local à mesure que celui-ci menace l’intégrité du débit de boissons. Heureusement, notre héros connaît la bagarre. Le remake de Doug Liman reprend l’intrigue simplissime du film sorti en 1989 avec Patrick Swayze. Cette fois-ci c’est Jake Gyllenhaal en roi de l’éclate qui sort les poings façon MMA dans le décor de carte postale des Keys.

Road House, un remake de série B pas si pire

Conor McGregor et Jake Gyllenhaal face à face.

Sans autre prétention que sa raison d’être, Road House est un pur film de baston de série B qui enchaîne les scènes jouissives de distribution de tatanes. Des bagarres de saloon cartoonesques dans lequelles les corps semblent régis par d’autres lois de la physique que celles édictées par Isaac Newton. C’est d’ailleurs ce qui fait de Road House plus qu’un simple film de punisher, candidat au direct to DVD. Le film se distingue avant-tout par le savoir-faire de Doug Liman (La Mémoire dans la Peau, Edge of Tomorrow) lors de ces scènes de combat. Sorte de mélange brut entre des chorégraphies façon UFC et des mouvements de caméra badigeonnées à la sauce PlayStation.

Conor McGregor n’est pas venu pour rigoler.


L’autre charme de Road House, c’est évidemment Jake Gyllenhaal qui excelle une nouvelle en incarnant un héros borderline. Il donne à cette déclinaison du stéréotype-du-héros-solitaire-redresseur-de-torts issu du western, une présence incongrue, presque absurde. Un héros au physique sans matière grasse qui oublie de porter sa chemise et emmène ces adversaires, accidentés du bourre-pif, aux urgences une fois la bagarre terminée.

Jake Gyllenhaal et Lukas Gage, le match des beaux gosses.

Face à lui, le retraité des rings de l’UFC, Conor McGregor en vilain ultra-violent et très méchant. Dans cet univers binaire, Road House ne se prend pas au sérieux et les bonnes blagues fusent comme les crochets du gauche. On a même le droit à une vanne style Juste Leblanc revenu du Dîner de cons de Francis Veber. Bref, Road House ne casse pas trois pattes à un canard, mais c’est juste fun. Pour amateurs confirmés.

Road House de Doug Liman (EU, 2h), avec Jake Gyllenhaal, Conor McGregor, Lukas Gage, Daniela Melchior… Disponible sur Prime Vidéo. 

Merci d’avoir lu cet article ! Si vous avez un peu de temps, nous aime­rions avoir votre avis pour nous amélio­rer. Pour ce faire, vous pouvez répondre anony­me­ment à ce ques­tion­naire ou nous envoyer un email à [email protected]. Merci beau­coup !