« Laissez-moi faire. » Plus belle qu’une star hollywoodienne de la grande époque, Scarlett Johansson amadoue tout le monde dans To the Moon, à commencer par Channing Tatum, vrai faux astronaute traumatisé par une mission passée. Reine du marketing naissant, elle va lui proposer de tourner un vrai faux clip pour « vendre la lune » comme si on y était, et financer les projets de la NASA. Sauf que le film censé se dérouler sur la lune sera en réalité tourné en studio…

To the Moon, un Truman Show de la conquête spatiale

C’est la première originalité de To the Moon : ne pas être une simple « com rom« , mais plutôt une sorte de Truman Show de la conquête spatiale. Si l’humour reste présent jusqu’au chat noir dans la scène finale, To the Moon est bien avant tout un drame romantique dans lequel chacun va révéler ses mensonges et ses failles, sur fond de film d’époque. Entre esthétique vintage et atmosphère ouatée, le réalisateur de Love, Simon prend son temps (mais pas trop) pour mêler cette publicité pour la NASA parfaitement fictive au réalisme des années 60 de l’Amérique, entre innovation technologique et enjeux politiques… déjà rivés sur la Russie.

Channing Tatum et Scarlett Johansson, atouts charme

Entre une virée en décapotable en split screen, un baiser au milieu des paysages de Louisiane et une interview surprise au beau milieu du film, Fly me to the Moon ne ressemble à aucun autre film hollywoodien d’aujourd’hui. Mais c’est avant tout par le charme ensorcelant et toujours un rien mensonger de Scarlett Johansson que l’alchimie opère aux côtés de Channing Tatum en néo Cary Grant, qui a déjà montré depuis longtemps qu’il ne se réduit pas au strip-teaseur qu’il était à ses débuts. La belle surprise romantique de l’été.

To the Moon de Greg Berlanti (Fly me to the moon, EU, 2h12) avec Scarlett Johansson, Channing Tatum, Woody Harrelson, Tim Ware… Sortie le 10 juillet.

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