-« Pourquoi voulez-vous adop­ter un chien ? »

-« Parce que je n’ai pas réussi à en faire un par moi-même… »

Voilà comment Jenni­fer Lawrence en « chieuse » impi­toyable (surtout avec ses ex), aborde « l’im­bai­sable » Andre Barth Feld­man (et malheu­reu­se­ment, c’est vrai !) avec pour « chal­lenge » de déniai­ser l’in­dé­crot­table puceau… Il y a de bonnes idées pas du tout puri­taines au début de cette trash comé­die sexuelle, dans lesquelles on retrouve la patte du réali­sa­teur-scéna­riste de The Office, Gene Stup­nitsky.

Avec un Matthew Brode­rick mali­cieux en père de famille qui orga­nise pour son bien le dépu­ce­lage de son fils, et une Jenni­fer Lawrence qu’on savait prête à tout depuis Mother d’Aronof­sky, jusqu’à baston­ner à poil des pré-pubères qui tentent de lui voler ses fringues le temps d’un bain de minuit…

Andre Barth Feldman sur les genoux de Jennifer Lawrence assise sur un canapé lumière orangée.
Jenni­fer Lawrence et Andrew Barth Feld­man en pleine inver­sion des rôles.

Le Chal­lenge, un virage déce­vant vers la comé­die roman­tique

Andre Barth Feld­man montre toute l’éten­due de son talent le temps d’une chan­son de piano-bar au resto, avec quelques dialogues bien sentis : « On a plein de points communs, moi je mûris et toi tu es déjà mûre… »

On croit un instant qu’il va se venger de la mani­pu­la­tion (et du harcè­le­ment scolaire) dont il a été victime, mais malheu­reu­se­ment, Le Chal­lenge hésite à garder son ton trash et sexué jusqu’au bout, et négo­cie de façon un peu trop conve­nue son virage vers la comé­die roman­tique… assez niaise cette fois. Un nanar sympa­thique, aussi origi­nal qu’i­né­gal, juste assez passable pour se mettre au frais.

Le Chal­lenge de Gene Stup­nitsky (No hard feelings, EU, 1h45) avec Jenni­fer Lawrence, Andre Barth Feld­man, Matthew Brode­rick, Laura Benan­ti… Sortie le 21 juin. Désor­mais dispo­nible sur Canal Plus.

Jennifer Lawrence en rollers et sac à dos au pied d'un escalier.