Vous n’apprendrez pas grand-chose dans cette adaptation de la BD d’Inès Léraud, journaliste radio indépendante et lanceuse d’alerte du “scandale” lié aux algues vertes en Bretagne. Un comble pour un film-enquête sur un sujet dont on avait tout à apprendre, mais qui a manifestement oublié d’écrire son scénario… Trop centré sur son héroïne, le film de Pierre Jolivet passe l’essentiel de son temps (bien long) à la montrer en train de poser des questions aux gens… ou à sa compagne. Jusqu’à la filmer en train de lire ses SMS !

Allo, Céline Sallette ?

Un Ken Loach aux petits pieds

Voilà qui rétrécit sérieusement l’analyse politique à laquelle aurait pu prétendre le film, se contentant de dénoncer l’agriculture intensive et la pression médiatique dans des situations convenues, et des seconds rôles souvent caricaturaux. Un film-programme dont vous saurez déjà tout avant même d’entrer dans la salle. A vous d’évaluer votre degré de militantisme avant d’acheter votre billet, mais sans doute vaudrait-il mieux lire la BD d’Inès Léraud que voir cette adaptation rétrécie, sorte de Ken Loach aux petits pieds embourbés dans la vase.


Les Algues vertes de Pierre Jolivet (Fr, 1h47 ) avec Céline Sallette, Nina Meurisse, Julie Ferrier, Jonathan Lambert… Sortie le 12 juillet.