Certains critiques laissent entendre qu’ils ont tout compris du dernier Matrix. Soit ils mentent, soit ils font partie du complot. Déjà, les épisodes précédents posaient des questions encore plus embrouillées que le nouveau plan de circulation des pentes de la Croix-Rousse. Là, on atteint l’invasion de chatons dans un magasin Phildar. Neo était sensé être mort, il est juste plus vieux. En tant que Thomas Anderson, il développe un jeu vidéo à succès qui s’appelle The Matrix. Au bistrot, il lorgne une femme mariée qui a les mêmes traits que Trinity, mais elle s’appelle Tiffany. On échafaude donc naïvement l’hypothèse que toute cette histoire de Matrix était le scénario d’un gamer.

Yahia Abdul Mateen II coursé par Jessica Henwick.

Néo va-t-il épouser Trinity ?

Mais non, chez les Wachowski (frères, puis frère et sœur, puis sœurs), on déteste la simplicité. Neo doit délivrer Trinity toujours coincée dans la Machine. Il retrouve Morpheus devenu « un codex de particules exomorphes fonctionnant par oscillations paramagnétiques ». Le plan ? « Sous l’anomaleum se trouve une couche de fibres amniotiques, accessibles par un conduit hexagonal alimentant la prise d’air dans le modificateur corpusculaire qui oxygène le bio-gel utilisé dans la capsule de Néo ».

Il suffit simplement ensuite d’utiliser le Système d’Opérations pour ouvrir l’évacuateur et désengager les macérateurs. Le problème de Matrix c’est qu’on préfère l’illusion (c’est nous les moutons), les lunettes noires de chez Grand Optical et le kung-fu volant, à la « réalité » : un monde de zadistes dans une grotte dirigé par une générale au pauvre look de sorcière de Pirates des Caraïbes. Incompréhensible, mais pas si mal, surtout avec un Lambert Wilson hirsute !

Matrix Resurrections de Lana Wachowski (EU, 2h28) avec Keanu Reeves, Carrie-Anne Moss, Jonathan Groff, Yahya Abdul-Mateen II, Lambert Wilson…

Samedi 15 janvier à 16h30 au Toboggan à Décines, projection suivie d’une rencontre avec un spécialiste des effets spéciaux.