On n’arrête plus Anatomie d’une chute. Après la Palme d’Or, plusieurs Césars et même l’Oscar du meilleur scénario, l’Institut Lumière célébrait à son tour le long-métrage de Justine Triet.

Après La Nuit du 12, c’est donc le film de Justine Triet, déjà multiprimé, qui décroche la récompense. Un film que Jacques Deray aurait « absolument adoré » d’après l’entourage proche du cinéaste présent sur place. La réalisatrice émue a accepté la récompense des mains de Thierry Frémaux, un an après avoir reçu la Palme d’Or à Cannes.

Jacques Deray aurait adoré Anatomie d’une chute

Agnès Vincent-Deray
Justine Triet recevant le prix Jacques Deray des mains de Thierry Frémaux.

Justine Triet promet de révéler les secrets d’Anatomie d’une chute

Sur place, le public a d’abord pu assister à une nouvelle projection du film avant de pouvoir échanger avec l’équipe présente. Étaient présents aux côtés de Justine Triet, le coscénariste Arthur Harari, les acteurs Milo Machado-Graner et Antoine Reinartz et les producteurs Marie-Ange Luciani et David Thion. Le duo de scénaristes est revenu sur l’écriture du film qu’ils ont commencé chez eux, mais dans des pièces séparées, en pleine pandémie.

À propos de leur scénario, n’y voyez pas le reflet de leur couple mais bien une histoire totalement originale qui aborde plusieurs thématiques, dont la traque de la vérité. Ils affirment s’être tenus à distance de leurs personnages.

Thierry Frémaux et toute l’équipe d’Anatomie d’une chute.

Sandra Hüller, alter ego de Justine Triet

Justine Triet s’est aussi livrée sur sa collaboration avec Sandra Hüller. Elle a salué la performance de son actrice qui a commencé sa carrière au théâtre. C’est cette formation sur les planches qui lui a permis de délivrer une telle performance. Sa réplique culte « l’argent ne fait pas le bonheur, mais il vaut mieux pleurer dans une voiture que dans le métro  » a d’ailleurs été totalement improvisée. Non pas sur le modèle de la citation de Françoise Sagan, comme on le pensait mais sur une publicité allemande qu’elle connaissait.

Enfin l’Institut Lumière a réservé une ultime surprise à la réalisatrice en dévoilant une plaque à son nom, Rue du Premier-film, selon la tradition. À cette occasion, le duo de scénaristes a promis de dévoiler les derniers secrets autour du film dans… 10 ans ! Elle reviendra notamment sur le verdict prononcé à la fin du film. On sera sans aucun doute au rendez-vous.

Compte rendu de la Remise du prix Jacques Deray mercredi 5 juin à l’Institut Lumière, Lyon 8e.

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