César de la meilleure réali­sa­tion :

  • Justine Triet pour Anato­mie d’une chute
  • Cathe­rine Breillat pour L’Eté dernier
  • Jeanne Herry pour Je verrai toujours vos visages
  • Cédric Kahn pour Le Procès Gold­man
  • Thomas Cailley pour Le Règne animal

Pronos­tic : Jeanne Herry, le César de la réali­sa­tion n’ayant pas été attri­bué à une femme depuis Tonie Marshall en 2000, et Anato­mie d’une chute pouvant rempor­ter le César du meilleur film. Notre César à nous : Cédric Kahn pour Le Procès Gold­man, aussi impres­sion­nante du point de vue de la recons­ti­tu­tion histo­rique que de la méca­nique du procès.

César de la meilleure actrice :

  • Marion Cotillard dans Little Girl Blue
  • Léa Drucker dans L’Eté dernier
  • Virgi­nie Efira dans L’Amour et les forêts
  • Hafzia Herzi dans Le Ravis­se­ment
  • Sandra Hüller dans Anato­mie d’une chute

Pronos­tic : C’est sans doute la caté­go­rie la plus ouverte. Le César devrait aller à l’in­con­tour­nable Virgi­nie Efira, dans un rôle (double) assez nouveau pour elle, plus noir et parti­cu­liè­re­ment émou­vant. Marion Cotillard et Léa Drucker concourent dans des films peu vus ou mal aimés. Sandra Hüller, Alle­mande, a néces­sai­re­ment moins de chance, tout comme Hafzia Herzi, dans un film mineur. C’est aussi Notre César à nous.

César du meilleur acteur :

  • Romain Duris dans Le Règne animal
  • Benja­min Lavernhe dans L’Abbé Pierre, une vie de combats
  • Melvil Poupaud dans L’Amour et les forêts
  • Raphaël Quenard dans Yannick
  • Arieh Wortha­ler dans Le Procès Gold­man

Pronos­tic : Raphaël Quenard, grande révé­la­tion mascu­line de l’an­née, dans la lignée d’un Tahar Rahim pour son premier rôle dans Un Prophète (qui obtint à l’époque le César du meilleur acteur). Yannick est en prime pour un des meilleurs films de Quen­tin Dupieux. Notre César à nous : Melvil Poupaud, qui méri­te­rait enfin la plus grande recon­nais­sance, ce qui sera diffi­cile dans un rôle de mari toxique. Benja­min Lavernhe méri­te­rait lui aussi de l’avoir, même si L’Abbé Pierre n’a pas obtenu la recon­nais­sance profes­sion­nelle escomp­tée. Bizar­re­ment, il n’a pas été nommé pour son rôle extra­or­di­naire dans Jeanne Du Barry.

César du meilleur film :

  • Anato­mie d’une chute
  • Chien de la casse
  • Je verrai toujours vos visages
  • Le Procès Gold­man
  • Le Règne animal

Pronos­tic : Je verrai toujours vos visages, qui pour­rait servir d’out­si­der à Anato­mie d’une chute, déjà couronné à Cannes et en route pour les Oscars. Mais les deux ont leur chance. Le Règne animal devrait en faire les frais : le meilleur film n’ayant été attri­bué à une femme qu’une seule fois (Tonie Marshall en 2000 pour Vénus Beauté Insti­tut), il est impen­sable qu’il leur échappe encore cette année. Notre César à nous : Le Procès Gold­man de Cédric Kahn pour la gloire, ou Anato­mie d’une chute.

César de la meilleure actrice dans un second rôle :

  • Leïla Bekhti dans Je verrai toujours vos visages
  • Gala­tea Bellugi dans Chien de la casse
  • Elodie Bouchez dans Je verrai toujours vos visages
  • Adèle Exar­cho­pou­los dans Je verrai toujours vos visages
  • Miou Miou dans Je verrai toujours vos visages

Pronos­tic : Adèle Exar­cho­pou­los dans Je verrai toujours vos visages, qui joue aussi dans Le Règne animal. C’est aussi Notre César à nous.

César du meilleur acteur dans un second rôle :

  • Swann Arlaud dans Anato­mie d’une chute
  • Anthony Bajon dans Chien de la casse
  • Arthur Harari dans Le Procès Gold­man
  • Pio Marmaï dans Yannick
  • Antoine Reinartz dans Anato­mie d’une chute

Pronos­tic : Pio Marmaï dans Yannick, dans lequel il est irré­si­tible. Le rôle de Swann Arlaud n’est sans doute pas assez copieux, tout comme celui d’An­toine Rein­hartz. Notre César à nous : Arthur Harari, excep­tion­nel en maître Kiej­man dans Le Procès Gold­man, qui devrait aussi obte­nir le meilleur scéna­rio origi­nal avec Justine Triet pour Anato­mie d’une chute.

César de la meilleure révé­la­tion fémi­nine :

  • Céleste Brunnquell dans La Fille de son père
  • Kim Hige­lin dans Le Consen­te­ment
  • Suzanne Jouan­net dans La Voie royale
  • Rebecca Marder dans De grandes espé­rances
  • Ella Rumpf dans Le Théo­rème de Margue­rite
Kim Hige­lin dans Le Consen­te­ment.

Pronos­tic : Kim Hige­lin, coura­geuse et boule­ver­sante dans Le Consen­te­ment, film qui a marqué l’an­née (mais pour lequel Jean-Paul Rouve n’a pas été nommé) Notre César à nous : Rebecca Marder, par défaut, sachant qu’elle n’a pas été nommé pour Mon Crime de François Ozon, toujours mal aimé aux César, alors qu’elle y tient le rôle prin­ci­pal.

César de la meilleure révé­la­tion mascu­line :

  • Julien Frison dans Le Théo­rème de Margue­rite
  • Paul Kircher dans Le Règne animal
  • Samuel Kircher dans L’Eté dernier
  • Milo Machado-Graner dans Anato­mie d’une chute
  • Raphaël Quenard dans Chien de la casse
Paul Kircher dans Le Règne animal.

Pronos­tic : Milo Machado-Graner, l’en­fant aveugle dans Anato­mie d’une chute. Notre César à nous : un ex-aequo pour les deux fils d’Irène Jacob, radieux chacun à leur façon et d’une intel­li­gence rare en inter­view. Ils sont d’ores et déjà des acteurs à suivre.

César du meilleur premier film :

  • Berna­dette réalisé par Léa Dome­nach
  • Chien de la casse réalisé par Jean-Baptiste Durand
  • Le Ravis­se­ment réalisé par Iris Kaltenbäck
  • Vermines réalisé par Sébas­tien Vaniček
  • Vincent doit mourir réalisé par Stéphan Castang

Pronos­tic : Para­doxa­le­ment dans une année aussi riche en qualité, c’est la section la plus faible des César. Chien de la casse devrait béné­fi­cier de l’ef­fet Raphaël Quenard et d’un lobbying mani­feste, même s’il s’agit d’un gentil petit court métrage étiré… Notre César à nous : Vincent doit mourir, croi­se­ment ambi­tieux et gonflé entre film de zombies et comé­die roman­tique. Mais qui devrait pâtir d’être un film de genre violent auprès de la profes­sion.